L’acte s’est passé dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 avril 2021, au quartier Ossud 2 de la commune urbaine de N’Zérékoré. Un homme d’une quarantaine d’années du nom de Mao Kolié, maître maçon de son état, a violé une adolescente. Cette dernière s’appelle Rose Doré et elle est âgée de 15 ans. Elle travaille dans un salon de beauté, rapporte le correspondant de Laguinee.info, basé à N’Zérékoré.
Son présumé violeur est en même temps le mari de sa maman. En d’autres termes, son père adoptif. Larmes aux yeux et apparence pleine de tristesse, elle raconte son calvaire.
« Dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 avril 2021, j’étais couchée à la maison. Aux environs de 2 heures du matin, monsieur Mao Kolié est venu me trouver dans ma chambre en me disant d’ouvrir la porte. J’ai refusé. Entre temps il est allé chercher la pioche pour venir casser la porte de ma chambre. Quand il est rentré, il s’est jeté sur moi. On s’est disputé. Ensuite je me suis échappé. Je suis entrée dans la chambre d’une voisine. Il y est allé m’attraper. Quelques temps après, je me suis échappée encore pour aller me réfugier dans une autre chambre. Il me frappait, m’insultait comme il voulait. Quand je suis entrée dans la seconde chambre, il est venu m’arracher encore là et m’envoyer dans sa chambre conjugale. C’est là qu’il m’a violée. Je suis restée dans ses mains de 2heures à 5heures du matin. Quand les voisins sont venus, il a dit que toute personne qui défonçait la porte, il la tuerait », relate la victime.
Jean Loya Bamba cohabite avec le présumé violeur. Il est aussi l’apprenti de ce dernier en maçonnerie. Il affirme que son maître a violé l’adolescente.
<< Le vendredi, on a quitté au travail à 20 heures. Après avoir fini de manger, le maire Mao Kolié nous a dits d’aller lui chercher du vin « chanteau de France ». Quand on est revenu, il nous a dits de veiller sur la maison, qu’il partait chez un ami et qu’il reviendrait plus tard. On l’a entendu dire à la fille d’ouvrir la porte et de lui donner le riz. Elle a refusé en disant « ton riz est au salon avec une assiette, de l’eau et une cuillère. Je suis couchée, je ne peux pas ouvrir la porte sauf demain ». Il a dit qu’il fallait qu’elle sorte obligatoirement lui donner son manger. Alors, il a défoncé la porte à l’aide d’une pioche et il est tombé sur la fille. Quand il est rentré, la fille l’a repoussé. Elle est sortie en courant. Elle est venue dans notre chambre. Il a laissé la fille pour aller insulter et chasser les femmes qui faisaient un sacrifice. Ensuite, il est revenu à la recherche de la fille dans notre chambre en disant d’aller se coucher. Elle a refusé et elle est allée se réfugier dans une autre chambre. Malgré tout, il la poursuivait. Ils ont presque fait le tour de la cour et des chambres. La fille pleurait à haute voix; mais, il a fini par l’attraper et l’envoyer dans sa chambre conjugale pour la violer. Il nous a menacés de mort si on en parlait », raconte-t-il à son tour.
De N’zerekore Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info
