Le procès d’Aliou Bah ouvert ce mardi 31 décembre 2024, n’est pas allé à terme. Et pour cause, après les débats, le ministère public a dit ne pas être à faire ses réquisitions. Ce qui a amené le juge à renvoyer l’affaire au 2 janvier.
Pour Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats du leader du MoDeL, le parquet s’est comporté ainsi, parce qu’il a conscience que ce sont des accusations très légères.
« C’est à dessein que le parquet a décidé de ne pas requérir. Sinon, c’est lui qui nous poursuit. Monsieur Mamadou Aliou Bah, a été arbitrairement détenu à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale. Vous verrez au dossier de la procédure, il n’y a aucun procès-verbal de garde à vue. Il n’y a aucun procès verbal de prolongation de garde à vue. Il n’y a aucune réquisition du procureur de la République tendant à la prolongation de la garde à vue. C’est après avoir consulté le dossier hier soir que nous avons compris que Monsieur Aliou Bah était arbitrairement détenu à la Direction Centrale des Investigations Judiciaires de la Gendarmerie Nationale. Et donc, ce ministère public qui nous poursuit, qui a apporté ces éléments de preuve, qui ont été projetés dans la salle, vous dit qu’il n’est pas prêt à requérir, parce qu’il en a conscience que ce sont des accusations très légères, qui ne pèsent pas lourd, et qu’au bout du fil, c’est la relaxe pure et simple de Monsieur Mamadou Aliou Bah qui se dessine », a-t-il laissé entendre.
Interpellé il y a quelques jours à la frontière avec la Sierra Leone, Aliou Bah, poursuivi pour « Offense au chef de l’Etat », a d’abord été détenu en garde à vue à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. C’est par la suite, qu’il a été déféré au parquet de Kaloum, puis à la maison centrale de Conakry, lundi 30 décembre 2024.
Laguinee.info