Le procès de Mamadou Aliou Bah, leader politique et président du Model, s’est ouvert ce mardi au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum. Accusé de propos outrageants et diffamatoires envers le chef de l’État, l’audience a été marquée par de vifs échanges entre les parties. À l’issue des débats, le parquet a décidé de renvoyer l’affaire au 2 janvier 2025 pour les plaidoiries.
Déroulé des débats
Me Antoine Pépé, avocat d’Aliou Bah, a affirmé que son client a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. Selon Me Pépé, M. Bah a soutenu que ses propos étaient conformes à la vérité et s’inscrivaient dans le cadre de l’exercice de ses droits fondamentaux.
« Monsieur Mamadou Aliou Bah a balayé d’un revers de main ces fallacieuses accusations montées de toutes pièces par le ministère public. Il a affirmé n’avoir tenu que des propos véridiques », a déclaré Me Pépé.
Des éléments incriminants
Le tribunal a procédé à la projection d’enregistrements audiovisuels censés incriminer l’accusé. Cependant, selon la défense, ces preuves ne mentionnent ni n’offensent explicitement le chef de l’État.
« Nous avons écouté ces enregistrements du début à la fin. En aucun moment, M. Aliou Bah n’a prononcé le nom du chef de l’État, encore moins tenu des propos diffamatoires », a affirmé Me Pépé.
Accusation de complot
L’avocat a qualifié cette procédure de « cabale organisée » visant à réduire M. Bah au silence. Il a réitéré que son client n’avait jamais offensé le chef de l’État dans ses discours et a dénoncé une instrumentalisation de la justice.
« Nous serons présents le 2 janvier pour plaider la relaxe pure et simple de M. Bah. Nous espérons que le tribunal fera preuve d’indépendance », a-t-il ajouté.
Violations des droits judiciaires
Me Pépé a également dénoncé des violations flagrantes des droits de son client lors de sa garde à vue. Il a affirmé qu’aucun procès-verbal de prolongation ni réquisition du procureur n’avait été établi, qualifiant cette détention d’arbitraire.
« M. Bah a été maintenu en garde à vue sans aucune justification légale. Ces irrégularités démontrent la légèreté des accusations portées contre lui », a déploré Me Pépé.
Prochaines étapes
L’affaire reprendra le 2 janvier 2025 avec les plaidoiries de la défense et du ministère public. L’issue de ce procès est attendue avec intérêt, alors que la défense se dit confiante quant à la relaxe de l’accusé.
IAC, pour Laguinee.info