Par une lettre adressée au Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), les représentants du personnel, affiliés à la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et Microfinances de Guinée (FESABAG), annoncent un préavis de grève à compter du 15 janvier 2024.
Cette décision fait suite à une réunion syndicale tenue le 27 décembre 2024, marquée par la frustration face à des pratiques jugées contraires aux droits des travailleurs et à la pérennité des activités de l’institution.
Des revendications précises et légitimes
Dans leur courrier, les délégués syndicaux dénoncent des manquements graves :
1. Retards chroniques dans le paiement des salaires : Un non-respect systématique de l’échéance du 25 de chaque mois.
2. Opacité administrative : Une gestion du Cabinet jugée peu transparente.
3. Déstructuration des agences régionales : Le rapatriement des budgets régionaux vers le siège menace leur fonctionnement.
4. Suppression injustifiée de primes statutaires : Notamment les primes de suggestion et d’intérim.
5. Blocage des avancements automatiques : Les promotions dues pour 2022 et 2023 sont en suspens.
6. Ignorance des obligations de formation : Absence de renforcement des capacités du personnel, pourtant statutaire.
7. Révision unilatérale des avantages financiers : Une déconnexion de cinq primes hors salaires par rapport au point indiciaire.
8. Absence de gouvernance sur la retraite complémentaire : Non-mise en place du comité de gestion dédié.
Une ligne rouge franchie
Les représentants syndicaux soulignent que ces pratiques violent les droits fondamentaux des travailleurs et compromettent la confiance nécessaire au bon fonctionnement de l’institution. Ils qualifient ces manquements d’inacceptables et préviennent que des actions légales seront entreprises si aucune mesure concrète n’est prise avant la date butoir.
Un dialogue conditionné
Bien que déterminés à faire respecter leurs droits, les syndicats affirment rester ouverts à des négociations, à condition qu’elles aboutissent à des solutions tangibles et immédiates.
Une réponse attendue
La balle est désormais dans le camp de la direction de la BCRG et du Gouvernement. Face à ce climat de tension, seule une réponse rapide et adaptée permettra d’éviter un mouvement social qui pourrait avoir des conséquences significatives sur le fonctionnement de l’institution et, par extension, sur l’économie nationale.
Laguinee.info