L’arrestation d’Aliou Bah, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), marque un nouveau tournant inquiétant dans la lutte pour les droits fondamentaux en Guinée. Lors de l’Assemblée générale du parti ce samedi, une forte délégation des Forces vives de Guinée et des forces sociales s’est rendue au siège du MODEL pour dénoncer cette injustice et apporter son soutien à leur président.

Les libertés fondamentales piétinées

Dans une prise de parole ferme, Abdoul Sacko, coordinateur des Forces vives de Guinée, a dénoncé sans détour les violations répétées des droits des citoyens, rappelant que ces atteintes n’épargnent personne. Il s’est appuyé sur l’hymne national pour souligner l’importance de défendre les libertés :

« Je ne crois pas que vous allez trouver un autre hymne qui parle plus de liberté que celui de la Guinée. […] Une fois qu’un droit est violé, une fois que les libertés sont menacées, les droits doivent s’élever. »

Il a insisté sur le fait que la défense des droits humains ne dépend ni de l’appartenance politique ni de l’identité sociale :

« Les libertés ne se défendent pas en fonction de la taille de celui qui est brimé ou de son appartenance. Une atteinte à un droit est une atteinte à tous. »

Un contexte inquiétant

Abdoul Sacko a pointé du doigt un climat d’insécurité généralisée où chacun peut devenir une cible des abus des autorités :

« Personne ne sait s’il peut être enlevé ou s’il sera victime de je ne sais quoi. Ce que nous voyons aujourd’hui est une insulte à nos lois, à nos conventions et à nos traités ratifiés. »

Pour les Forces vives de Guinée, il ne s’agit pas seulement de solidarité envers le MODEL, mais d’une responsabilité historique :

« Nous ne sommes pas ici pour une question de solidarité. Nous sommes ici parce que c’est une responsabilité. Et nous vous disons que nous sommes ensemble dans ce combat. »

Un appel à l’unité et à l’action

Le coordinateur a également lancé un appel fort à l’engagement citoyen pour résister à ce qu’il qualifie de politique d’insécurité et de répression :

« Nous sommes condamnés à nous battre. Respectons notre devise, respectons le sens de notre hymne national. Donnons-nous la main, car ce que nous vivons, le peuple de Guinée ne le mérite pas. »

Abdoul Sacko a exprimé sa désillusion face à la gouvernance actuelle, dénonçant une politique d’individuation et de chaos :

« Lorsque les jeunes sont aux commandes, nous aurions voulu voir l’exemplarité, l’engagement et le bien-être collectif des Guinéens. Au lieu de cela, nous assistons à une politique d’insécurité absolue. »

Une résistance indispensable

Les Forces vives de Guinée, aux côtés des forces sociales, affirment leur détermination à défendre les libertés contre toute tentative de musellement. L’arrestation d’Aliou Bah est perçue comme une attaque contre la démocratie et une menace pour chaque citoyen.

La lutte, selon Abdoul Sacko, ne fait que commencer, et elle exige la mobilisation de tous pour mettre fin à ces dérives autoritaires.

IAC, pour Laguinee.info