L’arrestation d’Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MODEL), suscite une vive indignation au sein de son parti et de l’opinion publique. Depuis son interpellation il y a deux jours, les responsables du MODEL ne décolèrent pas et réclament sa libération immédiate, dénonçant une manœuvre préméditée.
Une arrestation qualifiée de coup monté
Accusé de propos insultants envers le chef de l’État et d’incitation à la violence, Aliou Bah reste en garde à vue. Pour Mamadou Kenda Sow, secrétaire général du MODEL, cette situation est tout sauf fortuite :
« Ce n’est pas fortuit, ça a été préparé depuis. Et franchement, ça ne nous étonne pas. Nous combattons pour la liberté, nous combattons pour la démocratie. Nous sommes un parti politique responsable, légalement établi. Nous n’avons rien à cacher. »
Le MoDeL exige une libération immédiate
Estimant que les accusations portées contre Aliou Bah sont infondées, les responsables du parti réclament sa libération sans condition. Selon eux, aucun élément incriminant n’a été présenté pour justifier cette détention :
« Nous sommes à l’écoute de notre avocat. Puisque pour le moment, on ne nous a rien présenté de consistant comme élément l’incriminant, nous demandons à ce qu’il soit purement et simplement libéré. Purement et simplement libéré. »
Les interrogatoires nocturnes menés dans cette affaire suscitent également des interrogations :
« Je ne sais pas si juridiquement on doit faire des interrogatoires aussi tendus comme ça, tard la nuit. Nous sommes des légalistes et nous suivons la procédure. »
Une conversation enregistrée illégalement par Balla Samoura ?
Dans un autre développement, Mamadou Kenda Sow a accusé le Général Balla Samoura d’avoir enregistré une conversation téléphonique avec Aliou Bah sans son consentement :
« Il a reçu un appel de Balla Samoura. Au cours des échanges, ce dernier a commencé à enregistrer. M. Bah lui a fait remarquer qu’il devait l’informer avant d’enregistrer, ce qui n’a pas été fait. Mais néanmoins, il a continué, et après, M. Balla a dit : alors, on va voir. »
Une prise de position assumée par le MoDeL
Malgré les accusations portées contre son président, le MODEL affirme assumer pleinement ses déclarations, notamment celles appelant les leaders religieux à intervenir dans la crise actuelle :
« Mais je veux vous dire, c’est vrai qu’aujourd’hui il y a des problèmes dans ce pays. Mais le fait de demander aux religieux de prendre leurs responsabilités, franchement, nous l’assumons. »
Une décision attendue lundi
Aliou Bah restera en garde à vue jusqu’à lundi, date à laquelle les autorités devront statuer sur son sort. En attendant, le MODEL se dit déterminé à poursuivre son combat pour la démocratie et les libertés fondamentales.
IAC, pour Laguinee.info