Le 25 décembre 2024, Mouctar Khalissa, secrétaire général du Conseil National des Jeunes (CNJ) de l’Union des Forces Républicaines (UFR), a révélé avoir été la cible d’une tentative de kidnapping à son domicile à Dixinn, dans la banlieue de Conakry. Cette dénonciation intervient dans un contexte sociopolitique de plus en plus tendu en Guinée, marqué par des disparitions forcées et des menaces d’enlèvements à l’encontre de certains acteurs politiques.
Khalissa a relaté les faits lors d’un entretien accordé à Guineematin.com, expliquant qu’il avait été interpellé par un individu en moto, qui, en compagnie de trois autres motards, semblait surveiller son domicile. Selon ses propos, lorsqu’il a interrogé l’intrus sur ses intentions, celui-ci a répondu de manière évasive avant d’être dissuadé par la présence d’un revolver et d’un talkie-walkie, découverts à proximité. Après cet incident, un de ses amis a constaté la présence des mêmes individus dans le secteur. Khalissa a interprété cela comme une tentative de reconnaissance préalable à un kidnapping.
Ce dernier a fait le lien entre cette tentative et ses récentes prises de position concernant la fin de la transition en Guinée, prévue pour le 31 décembre 2024. Il a souligné qu’il n’avait pas peur des intimidations et qu’il poursuivrait son combat pour le retour à l’ordre constitutionnel, un combat qu’il qualifie de patriotique et de noble.
Dans ses déclarations, Mouctar Khalissa a insisté sur l’importance du respect des engagements pris par le gouvernement actuel, en particulier celui du Général Mamadi Doumbouya, qui avait promis de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles. Il a également critiqué le manque de respect des engagements pris par le gouvernement, en évoquant le retour en force de figures associées à l’ancien régime.
Il a terminé en réaffirmant son engagement pour la Guinée, soulignant qu’il se battrait pour une démocratie véritable, sans crainte des représailles. Son appel au respect de la parole donnée par les autorités actuelles s’inscrit dans un contexte de frustration croissante au sein de la population, face à la stagnation du processus démocratique et aux difficultés économiques qui affectent particulièrement les jeunes.
Cette dénonciation intervient alors que d’autres figures politiques guinéennes sont également menacées ou ont dû fuir à l’étranger, renforçant ainsi le climat d’incertitude et de tension dans le pays.