samedi, avril 19, 2025
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Affaire 700 milliards à la douane : le rôle du président Doumbouya dans la découverte des fraudeurs

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Une affaire retentissante secoue actuellement la Guinée. Le détournement présumé de 700 milliards de francs guinéens (82 millions de dollars) à la Direction nationale des Douanes est devenu le plus grand scandale financier depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir. Cette révélation a mis en lumière l’implication personnelle du président Mamadi Doumbouya, qui a supervisé les démarches pour mettre un terme à cette fraude et poursuivre les auteurs présumés.

Une gestion rapprochée par le chef de l’État

Le ministre du Budget, Facinet Sylla, a révélé l’implication directe du président Doumbouya dans l’identification et le démantèlement du réseau frauduleux. « Le président Mamadi Doumbouya a géré cette situation de façon très rapprochée. C’est lui-même qui s’est impliqué. Et nous avons fait avec lui tout ce qu’il fallait pour sécuriser et fermer les fenêtres et aussi mettre aux arrêts toutes les personnes suspectées », a déclaré le ministre sur la RTG.

Cette approche proactive a permis de détecter et de colmater les fuites financières, tout en lançant des poursuites contre les responsables.

Comment le réseau de fraude a-t-il opéré ?

Au centre de ce scandale se trouve la plate-forme GUICHEG (Guichet unique du commerce extérieur), censée gérer tous les paiements liés aux douanes. Cependant, lors de son déploiement progressif, des dérogations ont permis un traitement manuel temporaire des opérations.

Selon Facinet Sylla, cette période transitoire a été exploitée par des individus malintentionnés. « Au lieu de fermer les fenêtres qu’on avait ouvertes provisoirement, les petits malins ont continué à faire la même chose. Et ces petits malins ont fait de gros dégâts », a-t-il expliqué.

Les accusés et la suite judiciaire

Dix douaniers, dont le Directeur Général des Douanes, Général Moussa Camara, sont accusés d’avoir mis en place un réseau frauduleux avec la complicité de transitaires. Les charges retenues incluent « faux et usage de faux, corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et complicité ».

Toutefois, le ministre du Budget a tenu à rappeler que les accusés sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire. « La justice fera son travail. Nous, nous ne pouvons plus que contrôler les démarches et faire en sorte qu’il n’y ait plus ce type d’opération », a-t-il précisé.

Vers une refonte du système ?

Ce scandale met en évidence la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de surveillance dans les institutions publiques. La transition vers une gestion totalement numérique pourrait être une étape cruciale pour éviter de nouvelles dérives.

Laguinee.info

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