Le Premier ministre appelle au dialogue, mais ses actions parlent plus fort que ses mots. Nous rejetons catégoriquement cette proposition de dialogue, car elle est motivée par des calculs politiques et non par une réelle volonté de résoudre la crise. Son soutien inconditionnel au CNRD, malgré les violations répétées des droits de l’homme, discrédite toute volonté de dialogue sincère.
La Guinée traverse une crise profonde, marquée par une méfiance généralisée envers les institutions. La Charte de la transition a concentré tous les pouvoirs entre les mains du CNRD, réduisant le gouvernement à un simple exécutant. Le Premier ministre, en tant que figure de proue de cette structure, est un acteur clé de cette impasse.
Nous exigeons une transition civile immédiate sous la supervision d’une médiation internationale neutre, et la tenue d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Cette transition doit être inclusive, impliquant toutes les forces vives de la nation, et doit garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Certains pourraient argumenter que le dialogue est la seule issue. Cependant, nous affirmons que ce dialogue doit être sincère et inclusif, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le Premier ministre, en raison de ses actions passées et présentes, n’est pas un interlocuteur crédible.
À partir du 1er janvier, nous intensifierons notre mobilisation pour exiger une transition démocratique et inclusive. Nous ne cesserons de lutter jusqu’à ce que les aspirations du peuple guinéen soient pleinement satisfaites.
Souleymane Souza KONATÉ
President de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo.