Lors de l’Assemblée générale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) tenue ce samedi au siège du parti, Kalémodou Yansané, vice-président de la formation politique et ancien député de la 8ᵉ législature, a pris position sur plusieurs questions d’actualité. Parmi celles-ci, le déguerpissement des zones qualifiées de criminogènes en Guinée, un sujet qui alimente les débats dans le pays.
Dans son intervention, M. Yansané a exprimé des inquiétudes concernant l’usage de la lutte contre la consommation de stupéfiants comme prétexte pour rétablir l’ordre. « Nous sommes conscients de l’impact négatif de la consommation de drogue, qui constitue une menace majeure pour l’avenir de nos jeunes », a-t-il déclaré, rappelant l’importance de protéger la jeunesse des dérives liées à ces substances.
Il a également souligné que l’UFDG a toujours adopté une position ferme contre l’abus de stupéfiants. « L’UFDG a toujours condamné fermement toutes formes d’abus de stupéfiants, car ils contribuent à la dépravation de la jeunesse », a-t-il martelé, insistant sur l’engagement du parti dans la lutte contre ce fléau.
Cependant, Kalémodou Yansané a tenu à dénoncer les méthodes employées par les autorités dans le cadre des opérations de démantèlement des zones criminogènes. Il a déploré ce qu’il qualifie de pratiques brutales et contraires aux lois. « Nous ne pouvons pas cautionner des pratiques brutales et contraires aux lois en vigueur, sous prétexte de rétablir l’ordre », a-t-il déclaré, appelant au respect des droits humains et des normes juridiques dans la gestion de ces interventions.
Le démantèlement des zones criminogènes reste un sujet sensible en Guinée. Si l’UFDG réaffirme son opposition à la consommation de drogues, elle exhorte également les autorités à ne pas instrumentaliser cette lutte comme un prétexte pour justifier des actions non conformes aux lois en vigueur.
IAC, pour Laguinee.info