lundi, décembre 23, 2024
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Disparitions forcées en Guinée: Me Mohamed Traoré dénonce une « erreur de communication » du ministre de la Justice

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Les disparitions forcées de Foniké Menguè et Billo Bah, survenues en juillet 2024, continuent de susciter des réactions dans le pays. Tandis que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux Yaya Kaïraba Kaba, a qualifié ces événements d’actions perpétrées par des « malfrats qui se camouflent dans des tenues », l’ancien bâtonnier du Barreau de Guinée, Me Mohamed Traoré, a dénoncé une déclaration qu’il juge inappropriée.

Une critique sévère sur la gestion de l’affaire

Dans une publication sur son compte Facebook, Me Mohamed Traoré a relevé ce qu’il considère comme une erreur de communication majeure de la part du ministre de la Justice :

« Cette déclaration comporte une erreur de communication qui en dit long sur le caractère embarrassant de ce dossier. En effet, il est juridiquement impossible de ranger dans ce que le Garde des Sceaux appelle « une nouvelle forme de criminalité », les disparitions forcées. Celles-ci entrent dans l’énumération des actes qui constituent des crimes contre l’humanité. »

Il a poursuivi en précisant le cadre légal entourant ces actes :

« Les disparitions forcées ne peuvent être que le fait d’un ou plusieurs agents de l’État, une personne ou un groupe de personnes agissant avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement des autorités de l’État (Articles 194.9 et 225 du Code pénal).

De simples bandits ou malfrats ne peuvent donc commettre des actes de disparitions forcées au regard de la loi. Il s’agit d’une infraction qui a une définition très précise aussi bien dans la législation pénale internationale que nationale. »

Une affaire de plus en plus sensible

Alors que le sort de Foniké Menguè et Billo Bah reste inconnu, cette sortie du ministre, suivie des critiques de Me Mohamed Traoré, met en lumière les attentes croissantes d’une enquête sérieuse et transparente.

En l’absence de communication officielle ou d’éléments concrets sur cette affaire, le climat d’incertitude persiste, renforçant les interrogations sur la responsabilité des autorités et leur capacité à garantir le respect des droits fondamentaux des citoyens.

Laguinee.info

 

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