Après la confirmation par la Cour de cassation de sa condamnation à trois ans de prison, dont un an ferme, Nicolas Sarkozy a réagi dans un message publié sur Facebook. L’ancien président y affirme être victime d’une injustice et annonce sa volonté de poursuivre son combat judiciaire.
« Je viens donc d’être condamné pour un soi-disant ‘pacte de corruption' »
Dans son message, Nicolas Sarkozy conteste fermement les accusations portées contre lui. « Je viens donc d’être condamné pour un soi-disant ‘pacte de corruption’ avec quelqu’un – le juge Azibert – à qui je n’ai pas parlé, sans aucune contrepartie ni financière ni d’aucune sorte. On me reproche d’avoir pensé à aider une candidature qui n’a jamais été formulée, par une intervention qui n’a jamais été faite, en échange d’un service qui n’a jamais été ni demandé ni rendu ! Le tout étant, enfin, fondé sur des bribes de conversations entre un avocat et son client, confidentielles par essence… »
L’ancien président rejette les conclusions de la justice française, qu’il juge basées sur des éléments insuffisants et contestables.
« Je ferai face à toutes les conséquences »
S’il dénonce une situation injuste, Nicolas Sarkozy affirme qu’il assumera la décision judiciaire : « Comme je l’ai toujours fait au cours de ces 12 longues années de harcèlement judiciaire, j’assumerai mes responsabilités et ferai face à toutes ses conséquences. »
Cependant, il insiste sur le fait qu’il ne renoncera pas à se défendre contre ce qu’il perçoit comme un traitement inéquitable. « Il n’est nullement dans mon intention de me plaindre. J’ai tellement conscience d’avoir été à bien des égards favorisé par la vie. »
La saisine de la CEDH en préparation
L’ancien président annonce qu’il portera l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour faire valoir ses droits. « Mes droits de justiciable ont été bafoués tant au regard de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme que de celle du Conseil constitutionnel. Le recours que je forme devant la CEDH pourra conduire hélas à faire condamner la France. Cela aurait pu être évité si j’avais bénéficié d’une analyse juridique sereine. »
Nicolas Sarkozy espère qu’une décision favorable de la CEDH permettra de rétablir ce qu’il considère comme une justice équitable dans cette affaire.
« Un climat corporatiste et politique »
L’ancien président s’interroge également sur les motivations de cette décision. « Dois-je comprendre que mon rôle politique passé et les oppositions que j’ai soulevées ont créé le climat corporatiste et politique qui a abouti à cette décision ? »
Il estime que ses positions politiques et son passé à la tête de l’État pourraient avoir influencé le traitement de son dossier par la justice française.
« La vérité triomphera »
Nicolas Sarkozy conclut son message avec une affirmation de son innocence et de sa détermination : « Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit. Ma détermination est totale sur ce dossier comme sur les autres. La vérité finira par triompher. À ce moment-là, chacun aura à rendre compte devant les Français. »
Ces déclarations interviennent alors que Nicolas Sarkozy doit faire face à d’autres échéances judiciaires, notamment un procès en janvier 2025 dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Laguinee.info