Un drame a secoué le quartier Yassafè Kôrô à Kissidougou ce samedi matin. Aux alentours de 6 heures, le corps sans vie d’un adolescent, ressortissant de Sierra Leone, a été découvert à l’entrée d’un maquis du quartier. Cette macabre découverte a plongé les habitants dans une grande émotion.

Les circonstances de la découverte

M. Ousmane Daffé, président du conseil de quartier de Yassafè Kôrô, a expliqué les faits :

«Aujourd’hui, à 6 heures, mon grand frère m’a appelé pour me signaler la présence d’un corps sans vie. Il m’a dit que cela avait été constaté depuis 3 heures du matin. Il semblerait que le jeune homme ait vomi du sang avant de décéder. Nous avons alerté les autorités. Le procureur s’est rendu sur place et a demandé d’attendre le rapport de la Croix-Rouge.»

Selon les premières informations, le défunt travaillait comme gardien dans un centre de santé à Madina, un autre quartier de la ville. M. Daffé a également précisé que l’adolescent souffrait de tuberculose. Les médecins lui auraient interdit de fumer et de consommer de l’alcool, mais des cigarettes et de la liqueur ont été retrouvées parmi ses affaires personnelles.

«Il était connu sous le nom de ‘Conté’, mais je ne connais pas son vrai nom. C’était quelqu’un de simple et sans problème. Malheureusement, sa communauté léonaise a refusé de prendre en charge son corps. Nous avons donc laissé celui-ci à la disposition de la Croix-Rouge», a ajouté M. Daffé.

Témoignage d’un compatriote Léonais

Sadio Barry, un autre ressortissant de Sierra Leone vivant à Yassafè Kôrô, a partagé son ressenti sur ce drame :

«Conté était une personne simple, bien intégrée dans le quartier. Il était ici depuis qu’il avait fui les violences en Sierra Leone. Malheureusement, il était un peu malade depuis son arrivée.»

Un décès mystérieux à éclaircir

Le corps de la victime, retrouvé allongé à l’entrée d’un maquis, suscite encore des interrogations. En attendant le rapport officiel de la Croix-Rouge et des autorités, les habitants restent dans l’incompréhension.

De Kissidougou, Oumar Leno, pour Laguinee.info