mercredi, décembre 18, 2024
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Guinée-Ghana : Deux chemins, des résultats opposés

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Dans une publication récente sur son compte Facebook, Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a partagé une analyse comparative des trajectoires politiques et économiques du Ghana et de la Guinée. Intitulée « Guinée-Ghana : similitudes de départ, différences aux résultats », cette réflexion met en lumière les écarts significatifs entre les deux pays, pourtant issus de contextes similaires au moment de leur indépendance.

Le Ghana, une leçon de panafricanisme réaliste

Aliou Bah commence par saluer le Ghana comme un modèle de panafricanisme pragmatique :

« Le Ghana est un exemple éloquent du panafricanisme réaliste, fondé sur la démocratie au bénéfice des populations. Son premier président, Kwame Nkrumah, en est même l’un des plus grands symboles. Il a été déposé par un coup d’État militaire en 1966 pour s’exiler en Guinée. »

Malgré cette instabilité initiale, le Ghana a su tirer des leçons de ses erreurs et s’engager sur une voie de stabilité politique, de progrès économique et de cohésion sociale.

Des piliers solides de développement

Aliou Bah identifie plusieurs facteurs clés ayant permis au Ghana de réussir là où la Guinée peine encore à avancer :

Une alternance pacifique et respectueuse des lois : « L’alternance au pouvoir s’y passe sans violence et dans le respect des lois. Même le décès d’un président en exercice ne peut remettre en cause les règles qui régissent son mode de remplacement. »

Un système éducatif et sanitaire exemplaire : « Le système éducatif et sanitaire est une référence sur le continent. Le Ghana est même devenu une destination privilégiée pour les études et le tourisme sanitaire. »

Une gestion transparente des ressources naturelles : « Il y a rarement d’écho de scandales liés à l’exploitation de ses mines, tant sur le plan de la gouvernance que sur le respect des normes environnementales. »

Une économie résiliente et innovante : « La santé économique du pays est régulièrement citée comme référence, de sorte que le développement local se finance par la combinaison des ressources internes et des capitaux étrangers levés à des taux d’intérêt avoisinant 0 %. »

Une présence internationale sans controverse : « Membre de la CEDEAO, du Commonwealth, de l’UA, des Nations Unies sans aucune polémique envers qui que ce soit. Le pays tire profit tant de ses relations bilatérales que multilatérales. »

Une monnaie forte, reflet de l’économie : « Une monnaie locale, le Cedi, dont la valeur est proportionnelle à celle de son économie. »

Un contraste saisissant avec la Guinée

À l’inverse, la Guinée reste empêtrée dans des crises politiques et économiques récurrentes. Bah souligne que les Ghanéens, autrefois présents en Guinée dans les années 1980 et 1990 pour exercer des métiers précaires, ne sont plus demandeurs d’asile nulle part dans le monde.

« Les anciens présidents du Ghana vivent dans leur pays comme des citoyens ordinaires. Zéro prisonnier d’opinion, zéro exilé politique. »

Enfin, il rappelle que « la présidence du Ghana est une institution respectée dans le monde. Celui ou celle qui l’incarne n’est ni donneur ni récipiendaire de leçons extérieures, encore moins un polémiste. »

Une question pour la Guinée

Pour conclure, Aliou Bah interpelle ses concitoyens :

« Et pourtant, le Ghana et la Guinée avaient obtenu l’indépendance dans les mêmes conditions (pacifiques), au même moment (mars 1957 et octobre 1958), le même profil de leader (révolutionnaire-panafricain), et la même idéologie de base (socialo-communisme et non-alignement). Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps pour que l’écart entre ces deux pays soit aussi significatif aujourd’hui ? »

 

Laguinee.info

 

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