L’Office Guinéen de Publicité (OGP) est devenu le théâtre d’un véritable feuilleton dramatique ce mardi 10 décembre 2024. L’assemblée générale convoquée par la direction générale, présidée par le Conseil d’administration, a accouché d’un scandale qui laisse un goût amer à l’ensemble des employés.  

Un secrétaire général sous pression

Idrissa Camara, le désormais ex-Secrétaire général de la section syndicale de l’OGP, aurait quitté la scène syndicale dans des conditions pour le moins embarrassantes. Face à ses pairs, il a nié être l’auteur de la déclaration publiée lundi en soutien à la direction générale. Sa justification ? Il aurait signé le document sous « invitation » de la direction générale. Oui, vous avez bien lu : le chef syndical, censé défendre les intérêts des travailleurs, se dit manipulé comme une marionnette.

Sous la pression des membres outrés de la section syndicale, Idrissa Camara a fini par jeter l’éponge. Un geste qui, espérons-le, rétablira un semblant de confiance parmi les employés. Un nouveau secrétaire général a été désigné dans l’urgence, en attendant la confirmation de la centrale syndicale.

Une direction générale sur la corde raide  

Mais ce n’est pas tout. L’assemblée générale a également mis en lumière une situation financière pour le moins suspecte. Alors que l’OGP avait vu ses ressources grimper sous Paul Moussa Diawara (de 3 à 20 milliards de GNF) et Ibrahima Capitaine Camara (jusqu’à 42 milliards), selon les informations publiées par le journaliste Babila Keita, sur son compte Facebook..

Apparemment, l’institution semble aujourd’hui à sec. Les employés dénoncent plusieurs mois d’arriérés de salaire, des cotisations impayées à la CNSS, et des dettes envers les impôts. Que reste-t-il donc des 42 milliards ? Mystère.

Pas de trêve en vue  

Face à cette gestion qualifiée de «chaotique», la direction, menée par Mandian Sidibé, a tenté de calmer le jeu, exhortant les employés à renoncer à leur préavis de grève. Une tentative rapidement balayée par les travailleurs, déterminés à ne plus être les victimes silencieuses de cette débâcle financière.

À défaut d’un accord, la grève illimitée pourrait débuter ce jeudi 12 décembre, si aucune avancée n’est réalisée lors de la rencontre prévue avec le ministre de tutelle, Fana Soumah.

Entre accusations de mauvaise gestion, luttes internes au syndicat et menaces de grève, l’OGP s’enfonce dans une crise sans précédent. Et pendant ce temps, ce sont les employés qui trinquent, lassés de vivre dans l’incertitude.

Laguinee.info