La liberté de la presse, pilier incontournable de toute démocratie, est aujourd’hui en danger en Guinée. Une situation alarmante qui a poussé le président de l’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’État de Droit (IRDED), Me Thierno Souleymane Baldé, à tirer la sonnette d’alarme.
« La presse, c’est l’oxygène de la démocratie »
Lors d’une récente intervention, Me Thierno Souleymane Baldé, avocat à la Cour et fervent défenseur des droits humains, a rappelé l’importance cruciale de la liberté de la presse dans la construction d’un État démocratique. « La presse, c’est l’oxygène de la démocratie. Il a fallu qu’on se batte pendant des décennies pour pouvoir obtenir certains acquis en matière de démocratie. Mais malheureusement, on sait que ces acquis sont menacés ces derniers temps. C’est ce qui est vraiment dommage. Il n’est pas possible de construire un État démocratique si la liberté de la presse n’est pas garantie », a-t-il martelé.
Une menace persistante pour les acquis démocratiques
Ces derniers mois, la Guinée a été marquée par une série d’arrestations arbitraires et d’enlèvements vers des destinations inconnues. Une tendance qui, selon de nombreux observateurs, constitue une atteinte grave à la liberté d’expression et une menace directe pour la démocratie. Malheureusement, les professionnels des médias ne sont pas épargnés par ces actes répressifs.
Me Baldé s’est également inquiété de l’impact de ces actes sur le futur du pays. « Et si nous n’arrivons pas à prendre conscience des risques et des dangers, de mettre en cause et surtout de détruire les acquis que nous avons obtenus, cela va être très difficile », a-t-il averti.
Un appel à la responsabilité collective
Face à cette situation, Me Baldé interpelle les autorités et tous les citoyens. « Il faudrait à la fois que les autorités et les citoyens puissent prendre conscience de l’importance de préserver les acquis obtenus grâce à une lutte pendant des décennies, où beaucoup de gens se sont sacrifiés pour pouvoir consolider la démocratie et l’État de droit en Guinée », a-t-il souligné.
Il précise que la responsabilité incombe à chaque individu pour sortir de cette situation. « Chaque citoyen, chaque personne doit jouer son rôle pour sortir de cette situation. Cela passe par une prise de conscience collective sur les dangers de tels actes dans une société », a-t-il ajouté.
Une alerte pour l’avenir
Les propos de Me Thierno Souleymane Baldé résonnent comme un appel pressant à sauvegarder les principes fondamentaux de la démocratie. La liberté de la presse, conquise au prix de lourds sacrifices, reste une condition sine qua non pour le fonctionnement d’un État de droit. Pour y parvenir, chaque citoyen est invité à jouer son rôle.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info