Un nouvel acte de répression inquiète les observateurs des droits humains en Guinée. Le journaliste Habib Marouane Camara a été arrêté mardi 3 décembre à Conakry par des gendarmes, alors qu’il se rendait à un rendez-vous. Cet épisode suscite une vague d’indignation, notamment au sein de l’opposition politique.
Une arrestation énigmatique
Selon les témoignages, Marouane Camara a été « enlevé » sans qu’aucune procédure légale ne soit respectée. Cellou Dalein Diallo a déclaré : « Je condamne avec la plus grande fermeté l’enlèvement, ce mardi 3 décembre à Conakry, par des gendarmes, du journaliste Habib Marouane Camara. Les ravisseurs du célèbre journaliste l’ont conduit vers une destination qui reste, pour l’instant, inconnue. » Cette intervention musclée rappelle d’autres disparitions forcées qui hantent encore la conscience nationale.
Un contexte de répression
Cette arrestation s’inscrit dans un climat politique tendu, marqué par une campagne visant à réduire au silence les voix dissidentes. Cellou Dalein Diallo a précisé : « Cet autre acte d’enlèvement, opéré par les Forces de défense et de sécurité en dehors de toute procédure légale, s’inscrit dans le cadre de la campagne menée par la junte pour faire taire toutes les voix dissonantes. »
Il a également rappelé les cas de Foniké Menguè et Billo Bah, arrêtés le 9 juillet dernier dans des conditions similaires : « Après l’arrestation, dans les mêmes conditions, et la disparition forcée de Foniké Menguè et Billo Bah, dont on est sans nouvelles depuis le 9 juillet, nous pouvons légitimement redouter que le même sort soit réservé à Marouane Camara. » Cette vague d’arrestations arbitraires met en lumière une stratégie de la junte visant à intimider les acteurs de la société civile et les journalistes critiques.
Une condamnation unanime
Pour l’opposant, cette situation demande une mobilisation urgente : « C’est pourquoi il est temps de se mobiliser pour dénoncer avec force ces pratiques inacceptables et, surtout, pour exiger la libération immédiate des trois, avant qu’il ne soit trop tard. »
Les organisations de défense des droits humains ont également élevé la voix pour dénoncer cet acte qu’elles qualifient d’« atteinte grave à la liberté de la presse ». Le climat d’insécurité pour les journalistes en Guinée atteint des proportions alarmantes.
Une mobilisation attendue
Dans ce contexte, les appels à la mobilisation se multiplient. Cellou Dalein Diallo a affirmé : « Il est temps de se mobiliser pour dénoncer avec force ces pratiques inacceptables. » La société civile, les partis politiques et les acteurs internationaux sont exhortés à se réunir pour faire pression sur les autorités. Les Guinéens espèrent que ces efforts permettront de mettre fin à ces pratiques et de rétablir un climat de liberté et de justice.
Une question demeure : combien de temps encore ces abus pourront-ils se poursuivre sans une réaction ferme de la communauté internationale ?