dimanche, avril 20, 2025
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Tragédie au stade de N’zerekoré: «…aucun coordinateur d’un mouvement de soutien propagandiste n’a osé prononcer le nom du Général…»

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Depuis la tragédie de N’Zérékoré, ayant causé des dizaines de morts, aucun coordinateur d’un mouvement de soutien propagandiste n’a osé évoquer le nom du Général autoproclamé Mamady Doumbouya.

Lui-même, n’ose plus associer son propre nom au tournoi de football doté du trophée « Général Mamady Doumbouya ». Lorsqu’il s’exprime, il préfère simplement parler de « tournoi de football ». Il semble ainsi vouloir se détacher de la paternité de l’événement.

Les autres acteurs se désolidarisent également de l’organisation et de l’attribution de la paternité du tournoi.

Face à ce drame, chacun tente de fuir ses responsabilités. Pourtant, il existe une cause évidente à cette tragédie, des responsables bien connus, et des coupables identifiables par tous.

C’est dans la charte de la transition élaborée en catimini, de façon unilatérale par la junte que tout mouvement de soutien est interdit

Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. En 2009, nous déplorions près de 150 morts lors du massacre au stade du 28 septembre ; aujourd’hui, ce sont plus de 200 morts qui sont évoqués dans la tragédie de N’Zérékoré. Et, comme toujours, tout le monde attend les conséquences sans véritable remise en question.

Dès l’arrivée de ces militaires au pouvoir, j’avais émis de sérieux doutes quant au respect de leurs engagements, notamment l’organisation d’élections libres, crédibles, inclusives et transparentes. Leur instrumentalisation de la justice pour écarter les opposants, leur non-respect des calendriers, et leurs nominations marquées par des considérations ethnico-régionalistes au sein des institutions dont Dansa Kourouma sont autant de facteurs ayant contribué à ces drames. Malheureusement, beaucoup n’ont pas voulu comprendre.

Je me souviens de son déplacement à Labé pendant la fête de korité où Tabaski j’en sais plus, où l’unanimité semblait régner, surtout après la promesse de 15 km de bitumage de route pour toute la région de Labé, je dis bien 15km — une promesse dérisoire et honteuse, un écran de fumée destiné à détourner l’attention de l’essentiel.

Amadou Oury Missidé Diallo Je t’avais répété n fois que c’était du tape-à-l’œil et ça créer tellement d’incompréhension en ce moment et on a jamais été d’accord sur ce point

J’ai toujours dit et soutenu que le rôle d’une transition n’est pas de développer un pays, mais de mettre en place des institutions solides, capables de résister aux tentations et de garantir une gouvernance saine.

Pourtant, les signes étaient clairs : l’exclusion des voix dissidentes telque le FNDC et la manipulation des institutions ne pouvaient que mener à une telle tragédie.

Si c’est pas encore tard le putschiste lui-même doit se réveiller et comprendre qu’un jour, bientôt même son trône, construit sur du sable mouvant, s’effondrera, et il se retrouvera seul.

 

L’histoire de Dadis Camara, aujourd’hui condamné à 20 ans de prison pour des crimes contre l’humanité, meurtres, assassinats, torture, séquestration, viols, et responsabilité en tant que supérieur hiérarchique par le régime actuel devrait lui servir de leçon.

L’histoire est implacable ; elle finit toujours par rattraper ceux qui s’en croient les maîtres.

Avec certains amis et proches, on en parlait souvent et j’avais du mal à les convaincre.

Alhassane Diallo, citoyen guinéen

 

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