Une initiative saluée, mais limitée

Face à la flambée des prix des denrées alimentaires en Guinée, une nouvelle offre suscite l’attention. Un opérateur économique, importateur du riz de marque Ciao, a décidé de réduire le prix d’un sac de 50 kg, désormais fixé à 300 000 francs guinéens au lieu de 350 000 francs. Ce geste, destiné à soulager les consommateurs, a été salué par Ousmane Keïta, président de l’Union des Consommateurs de Guinée (UCG), bien qu’il rappelle que cette mesure reste limitée à cette seule marque.

« Ce n’est pas l’ensemble des sacs de riz de 50 kg qui bénéficient de cette légère baisse. Cela concerne exclusivement les sacs de riz Ciao, proposés au prix grossiste de 300 000 francs guinéens. » a-t-il précisé.

Un contexte difficile pour les ménages

  Les marchés guinéens traversent une période de forte inflation, rendant difficile l’accès aux produits de première nécessité pour de nombreux ménages. Cette initiative arrive donc comme une bouffée d’air pour les consommateurs. Cependant, pour Ousmane Keïta, cette action isolée ne suffira pas à régler le problème global de la vie chère. L’UCG a déployé des équipes sur le terrain pour vérifier la mise en œuvre effective de cette baisse.

« La base de cette initiative, c’est de lutter contre cette vie chère. Ce qui est important, c’est de poser des actes concrets pour améliorer l’accès des consommateurs aux produits de base », martèle-t-il.

Un appel à la solidarité des opérateurs économiques

Le président de l’UCG appelle les autres opérateurs économiques à emboîter le pas. Pour lui, chaque effort, même minime, compte. Il cite l’exemple d’une commerçante ayant décidé de vendre un kilo de viande à 45 000 francs, bien en dessous du prix moyen de 65 000 à 70 000 francs.

« Prenons exemple sur ces initiatives. Chaque acteur du commerce peut contribuer, à son niveau, à alléger le fardeau des consommateurs. En réduisant les prix du riz, de la farine ou du sucre, nous pouvons ensemble améliorer le quotidien des Guinéens. »

Vers une dynamique collective ?

Cette réduction isolée du prix du riz Ciao pourrait marquer le début d’une prise de conscience collective parmi les opérateurs économiques, à condition que d’autres suivent cette voie. Reste à savoir si cet élan de solidarité suffira à atténuer les effets de la cherté de vie, qui reste un défi majeur pour les autorités guinéennes.

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info