mardi, novembre 26, 2024
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TPI de Kaloum : le parquet requiert une peine de un an de prison, dont 6 mois avec sursis contre le journaliste Bakary Gamalo

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Le procureur près le tribunal de première instance (TPI) de Kaloum a fait ses réquisitions ce mardi 26 novembre 2024, dans l’affaire opposant le journaliste Bakary Gamalo Bamba au juge Francis Kova Zoumanigui. Après un long feuilleton judiciaire marqué par de multiples reports, le parquet a requis contre le directeur de publication du journal Le Baobab une peine de un an de prison, dont six mois avec sursis, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Un dossier complexe et polémique  

L’affaire a débuté par des accusations portées par le juge Zoumanigui, président de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui reprochait au journaliste une atteinte à sa vie privée. Selon Me Baben Camara, avocat du plaignant, Bakary Gamalo Bamba aurait intentionnellement cherché à nuire à l’image du magistrat.

« Gamalo Bamba et certains organes de presse avaient pour objectif de ternir l’image de Francis Kova Zoumanigui. Il a voulu faire mal à la main qui le nourrit, à la main qui lui fait du bien », a déclaré Me Camara, avant de demander au tribunal une condamnation à une somme symbolique.

Excuses et appels à la clémence

De son côté, Me Hawa Béavogui, avocate de Bakary Gamalo, a reconnu les torts de son client tout en dénonçant des violations des droits du journaliste au cours de la procédure. « Je réitère le pardon et les excuses de mon client », a-t-elle plaidé, sollicitant des circonstances atténuantes et une peine purement pécuniaire.

Le journaliste lui-même, visiblement éprouvé par son incarcération, a renouvelé ses excuses :  « Ça fait plus d’un mois que je souffre en prison. J’ai 30 ans de carrière dans ce métier, mais jamais cela ne m’était arrivé. Je réitère mes excuses faites depuis l’enquête préliminaire jusqu’ici. »  

Des avis divisés sur la sanction

Si certains, comme Me Michel Tagbino, avocat du plaignant, ont insisté sur le pardon accordé par le juge Zoumanigui, d’autres ont plaidé pour une sanction exemplaire. « Le prévenu doit être sévèrement sanctionné pour envoyer un message fort », a soutenu un jeune auditeur de justice, soulignant que l’acte de Bakary Gamalo dépassait le cadre individuel pour atteindre l’ensemble des magistrats.

Une affaire encore en suspens  

Bien que la réquisition ait été prononcée, la décision finale sur les implications exactes de cette condamnation, notamment l’amende, a été mise en délibéré jusqu’au 2 décembre. D’ici là, Bakary Gamalo reste en détention.

 

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info

 

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