samedi, novembre 23, 2024
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La Guinée, toujours en transition… mais on va où exactement ?

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2021, transition militaire, 2024, transition toujours… Si la Guinée était un train, il serait en gare depuis trois ans. Me Mohamed Traoré nous offre une piqûre de rappel sur ce que devrait vraiment être cette transition. Spoiler : c’est pas encore gagné.

La Guinée, ce pays où la transition ne semble jamais vouloir se terminer. Si on avait une pièce de monnaie pour chaque fois qu’on entend « transition », on pourrait presque financer la fin de cette fameuse transition. Et pourtant, l’avocat Mohamed Traoré n’a pas l’air de rigoler. Dans une récente publication Facebook, il a secoué un peu les habitudes en déclarant : « La Guinée est bel et bien en transition. Il faut rompre avec les jeux de mots. Dans tous les cas, c’est contre-productif. » Ah, bon ? On n’aurait pas remarqué.

Rupture de l’ordre constitutionnel, pas d’ordre tout court

Le 5 septembre 2021, la Guinée a connu une rupture de l’ordre constitutionnel. Mais, apparemment, l’ordre constitutionnel a décidé de faire ses bagages et de partir en vacances bien méritées, car on n’en entend plus parler. Alors, quand Me Mohamed Traoré nous rappelle que la période qui suit est forcément une transition, on se dit : « Vraiment ? » Parce que là, la transition a pris son temps et semble s’être installée confortablement, comme un visiteur indésirable qui oublie de repartir. Il ne mâche pas ses mots : « Le 5 septembre 2021 a marqué une rupture de l’ordre constitutionnel. Dès lors, la période se situant entre cette date et la mise en place des institutions choisies par le peuple est forcément une période de transition. » On ne pouvait pas être plus clair !

Le peuple, ce détail qu’on oublie parfois

Là où Me Traoré frappe fort, c’est quand il nous rappelle un petit détail qu’on a tendance à oublier. Il est temps de remettre les pendules à l’heure : « Le peuple est le seul détenteur de la souveraineté », et ça, personne ne peut l’ignorer. Oui, le peuple, ce n’est pas une chose abstraite, ce sont ceux qui votent, ceux qui trinquent aux élections, et, disons-le, ceux qui commencent à se demander pourquoi ils n’ont toujours pas de représentants élus. Parce que dans cette transition, on dirait que ce détail s’est égaré quelque part entre le 5 septembre et aujourd’hui. Et Me Traoré nous le rappelle avec insistance : « Quand on affirme solennellement que le peuple est le seul détenteur de la souveraineté, il faut accepter en même temps que c’est lui qui choisit ses représentants, ses mandataires et leur confère la légitimité qui leur permet d’agir en son nom. » Simple, direct et à ne pas oublier !

Mais dans cette transition qui n’en finit pas, on dirait que ce détail s’est égaré quelque part entre le 5 septembre et aujourd’hui. Si on veut vraiment respecter ce principe de souveraineté populaire, il faudrait peut-être permettre au peuple de choisir des représentants dignes de ce nom. Et, non, la « transition » ne compte pas comme une élection. C’est un peu comme dire qu’on a déjà mangé en regardant la nourriture, ça ne compte pas.

Le retour à l’ordre constitutionnel, un rêve lointain

Les Guinéens, eux, commencent à se demander si le retour à l’ordre constitutionnel est un projet, ou simplement un vœu pieu. Parce qu’à ce rythme, même les tortues commenceraient à se sentir pressées. On en parle, on en parle, mais ça n’avance pas. À force de discours et de promesses de réformes, on pourrait presque se dire que la transition est devenue une grande réunion de famille : tout le monde est là, mais personne ne fait vraiment avancer les choses. Et c’est là que Me Traoré entre en scène avec une autre phrase qui fait mouche : « Notre préoccupation majeure devrait donc être le retour à l’ordre constitutionnel. » Pas de suspense, pas de mystère, c’est l’objectif. Point final.

Alors, voilà où on en est : la Guinée est toujours en transition, et ce n’est même pas la première fois qu’on nous le dit. Si ça continue comme ça, on finira peut-être par avoir une transition aussi longue qu’un feuilleton télévisé. À ce stade, la question n’est plus de savoir quand la transition prendra fin, mais plutôt si elle en prendra un jour. En attendant, Me Mohamed Traoré continue de nous rappeler gentiment que le peuple a le droit de choisir son avenir. Peut-être qu’un jour, cette transition sera enfin prête à rentrer à la maison. En attendant, les Guinéens vont continuer à patienter, en espérant que cette « transition » ne devienne pas une tradition.

 

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