vendredi, novembre 22, 2024
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Affaire Thierno Mamadou Diallo : la Cour d’appel réduit la peine, la partie civile dénonce une injustice  

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Ce jeudi 21 novembre 2024, la Cour d’appel de Conakry a rendu son délibéré dans l’affaire de l’assassinat de Thierno Mamadou Diallo. Initialement condamné à dix ans de prison et à des dommages-intérêts en première instance, Moriba Camara a vu sa peine réduite à trois ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de 5 millions de francs guinéens. La requalification des faits, passant de meurtre à coups et blessures volontaires, a suscité une vive indignation au sein de la partie civile, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Une décision incompréhensible”

Pour Me Thierno Souleymane Baldé, avocat de la partie civile, cette décision est injustifiable.

« On ne peut pas qualifier d’involontaire un acte aussi grave. Quelqu’un a été assassiné volontairement, et l’accusé, qui n’a jamais exprimé de regrets, voit sa peine réduite à trois ans ? Cela n’a aucun sens. Nous allons déposer un pourvoi devant la Cour suprême. Depuis le début, nous avons juré de nous battre pour que justice soit rendue », a-t-il déclaré avec détermination.

Une justice remise en question

Le mécontentement de la partie civile s’amplifie face à la position du ministère public, qui avait demandé la libération de Moriba Camara.

« Aujourd’hui, nous sommes très déçus. Comment peut-on imaginer que le ministère public, censé poursuivre les criminels, demande la relaxe dans une affaire aussi grave ? Non seulement nous allons déposer un pourvoi, mais nous dénoncerons publiquement cette situation qui déshonore la justice guinéenne », a ajouté Me Baldé.

La douleur de la famille

Pour la famille de Thierno Mamadou Diallo, le sentiment de trahison est immense.

« Aujourd’hui, je suis déçu », confie un proche de la victime. « L’enquête du tribunal de Dixinn avait prouvé que c’est Moriba Camara qui l’a tué. Même ses complices avaient témoigné contre lui. En première instance, il a été condamné à dix ans. Nous avons fait appel parce que nous espérions une peine plus sévère. Mais cette décision de la Cour d’appel est incompréhensible. Nous ne sommes pas contents, et nous continuerons à nous battre pour que justice soit rendue. »  

La défense se défend

De son côté, la défense de Moriba Camara maintient que la condamnation de son client est infondée et annonce son intention d’interjeter appel dans les prochains jours.

Un combat pour la justice

Ce verdict, perçu comme un échec par la partie civile et les proches de la victime, soulève de nouvelles interrogations sur le fonctionnement du système judiciaire en Guinée. Alors que les deux camps se préparent à poursuivre la bataille judiciaire, cette affaire met en lumière les attentes et frustrations d’une population en quête d’une justice équitable.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

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