Mercredi 20 novembre 2024, à 19 heures précises, le couperet est tombé. Un décret présidentiel, sobrement diffusé sur l’ORTM, a scellé le sort de Choguel Kokalla Maïga et de son gouvernement. Après 3 ans et 5 mois à la primature, l’homme a été remercié, tout comme son équipe, dans une décision qui n’aura surpris que ceux qui vivaient dans une bulle, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Une fin programmée
Depuis quelques jours, les signes étaient évidents. Le Conseil des ministres, annulé sans explications ce mercredi, avait déjà mis la puce à l’oreille. Choguel, qui se voyait sans doute encore Premier ministre à l’heure du déjeuner, a dû avaler une pilule bien amère avant le dîner.
Samedi dernier, lors de son fameux discours de « clarification », il dénonçait son isolement par les militaires, un aveu à peine voilé que sa position était devenue intenable.
Un mandat sous tension
Choguel Maïga, deuxième Premier ministre de la transition après Moctar Ouane, avait été nommé en juin 2021 pour naviguer dans des eaux déjà tumultueuses. Mais, entre les ambitions militaires et ses propres projets, les conflits étaient inévitables.
Son passage aura été marqué par des annonces tonitruantes et des désaccords profonds avec les partenaires internationaux, sans compter les tiraillements internes.
Le grand vide après lui
Maintenant, le Mali se retrouve à chercher un troisième Premier ministre en pleine transition. Une fois encore, le pays donne l’impression de courir sans savoir où il va. Pendant ce temps, les questions s’accumulent : qui pourra faire mieux ? Et surtout, combien de temps tiendra le suivant ?
Quant à Choguel Kokalla Maïga, son départ laisse une chose claire : dans cette transition, personne n’est intouchable. Pas même celui qui pensait avoir le dernier mot.
Laguinee.info