Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), accuse les autorités de la transition de manipuler les populations pour promouvoir une candidature non déclarée. Une critique sévère qui soulève des questions sur la gestion politique actuelle en Guinée.  

Une campagne sous pression

Aliou Bah n’a pas mâché ses mots. Selon lui, les activités menées par le gouvernement sous couvert de sensibilisation ne sont qu’un prétexte pour promouvoir la candidature du chef de la transition. «Il ne s’agit pas de vulgarisation, mais d’une campagne déguisée pour promouvoir la candidature du chef de la transition. À l’intérieur du pays, la population n’est pas mobilisée volontairement. On fait pression sur l’administration locale pour créer une illusion d’adhésion populaire.»  

Pour le leader du MoDeL, cette stratégie traduit un désespoir palpable au sein des autorités, incapables de mobiliser sur des bases objectives et transparentes.

Des médias sous contrôle

Aliou Bah va plus loin et pointe du doigt une politique de musellement des voix discordantes. «Ce gouvernement ne peut plus défendre un certain nombre de choses objectivement. Ils musèlent les médias et fuient les confrontations, car ils ont des choses à cacher». Une accusation grave qui remet en cause l’engagement des autorités pour une transition ouverte et inclusive.

Les récents événements donnent un écho particulier à ces propos. Plusieurs médias critiques du régime ont vu leurs activités limitées, et les appels au débat contradictoire semblent systématiquement ignorés.

Un appel à la vigilance

Face à cette situation, Aliou Bah exhorte la population et les organisations civiles à rester vigilantes. Il estime que la transition doit servir à préparer des bases solides pour une démocratie durable et non à consolider un pouvoir personnel.

Une démocratie à reconstruire

Les propos d’Aliou Bah jettent une lumière crue sur les tensions politiques actuelles en Guinée. Si la transition se veut un tremplin vers des institutions crédibles, les actes posés par les autorités risquent d’éroder encore davantage la confiance populaire. La question reste ouverte : cette transition pourra-t-elle répondre aux attentes des Guinéens ou finira-t-elle par trahir ses promesses ?

Boundèbengouno, pour Laguinee.info