La pilule est amère, et la colère gronde. Après la défaite de la Guinée face à la Tanzanie (0-1) qui scelle l’élimination du Syli national pour la CAN TotalEnergies 2025, les critiques fusent de toutes parts. Parmi elles, un message sans filtre de l’international guinéen Ilaix Moriba Kourouma.
Sous une publication Instagram de la Fédération Guinéenne de Football (FGF), il a lâché une bombe : « Il est temps que le président de la fédération et tous les décideurs donnent des explications au peuple. »
Un appel à la transparence
Le milieu de terrain guinéen, habitué aux pelouses européennes, semble être aussi tranchant avec les mots qu’avec le ballon. En s’adressant directement à la FGF, Ilaix met les pieds dans le plat et dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Pourquoi une équipe aussi talentueuse que le Syli national peine-t-elle à s’imposer dans des matchs décisifs ? Où se trouvent les responsabilités ?
Le peuple guinéen, passionné de football, attend des réponses. Mais du côté de la FGF, c’est silence radio. Une stratégie de l’autruche qui ne fait qu’alimenter les frustrations.
Des dirigeants à la hauteur ?
En Guinée, les critiques sur la gestion du football national ne datent pas d’hier. Entre décisions incohérentes, recrutements douteux et préparation approximative, les supporters n’en peuvent plus. La déclaration d’Ilaix résonne donc comme un écho à une colère collective : Pourquoi une fédération censée représenter une nation entière ne semble pas capable de tirer des leçons des échecs passés ?
Cette défaite face à une Tanzanie, pourtant à portée de main, vient rappeler cruellement que le football guinéen est miné par des problèmes structurels. Pendant que d’autres nations progressent, le Syli semble englué dans un éternel recommencement.
Un cri du cœur ou un avertissement ?
La sortie d’Ilaix Moriba n’est pas un simple coup de colère. Elle est symptomatique d’un ras-le-bol général. En prenant publiquement la parole, le joueur met la fédération face à ses responsabilités. Mais la vraie question reste : est-ce que cet appel sera entendu ?
L’histoire récente du football guinéen montre que les critiques, aussi virulentes soient-elles, finissent souvent dans l’oubli. Cependant, à l’ère des réseaux sociaux et de la transparence exigée par les nouvelles générations, la FGF ne pourra pas éternellement se cacher derrière des communiqués vagues.
Un avenir incertain
Pour le Syli national, le constat est implacable : cette élimination est une nouvelle humiliation pour une équipe qui, sur le papier, avait tout pour briller. Mais sans une remise en question profonde des décideurs, les rêves de grandeur resteront des chimères.
En attendant, les supporters et les joueurs, à l’image d’Ilaix Moriba, continueront d’exiger des réponses. Car si le football est un jeu, en Guinée, il est surtout une affaire de cœur. Et ce cœur, aujourd’hui, saigne.
Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info