Le samedi 16 novembre 2024, l’assemblée générale du RPG Arc-en-Ciel s’est tenue au siège national du parti à Gbessia, où les militants et acteurs politiques ont abordé des questions cruciales concernant la transition en Guinée. Un des points centraux de cette réunion a été le mémorandum adressé aux autorités de la transition par les Forces Vives de Guinée. Aboubacar Demba Dansoko, cadre influent du RPG Arc-en-Ciel, a exprimé des critiques sévères à l’encontre de la conduite de la CEDEAO concernant le suivi du chronogramme de la transition de 24 mois convenu avec les autorités guinéennes, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
La CEDEAO et l’absence de suivi
Aboubacar Demba Dansoko a souligné que son parti demeure déterminé à œuvrer pour le retour des civils au pouvoir en Guinée. Il a mis en lumière un aspect préoccupant : le manque de suivi de la part de la CEDEAO dans l’application du chronogramme de la transition. « Le RPG Arc-en-Ciel reste déterminé pour le retour à l’ordre constitutionnel. Et nous le savons, le chronogramme n’a pas été conclu entre les forces vives et le CNRD. C’est un chronogramme qui a été concocté entre le CNRD et la CEDEAO. Nous regrettons que jusqu’à maintenant, plus de deux ans que la CEDEAO n’ait pas encore élevé la voix pour dire à mi-parcours ce qu’on est en train de faire », a-t-il déclaré avec fermeté.
Pour le leader du RPG Arc-en-Ciel, l’inaction de l’organisation internationale représente une forme de négligence envers la situation guinéenne. « Si l’ONU vient aujourd’hui, pour nous, c’est une occasion à saisir pour rappeler ce que nous avons toujours dit. Ce qui est dans ce mémo a toujours été adressé aux organisations internationales. Nous considérons que les Nations Unies savent, mais la répétition est pédagogique », a ajouté Aboubacar Demba Dansoko, appelant la communauté internationale à prendre des mesures concrètes.
La fin de la transition : une échéance cruciale
Avec seulement 46 jours restant avant la fin de la transition, Aboubacar Demba Dansoko a insisté sur l’urgence de cette échéance. Il a averti que « la marche vers la fin de la transition c’est dans 46 jours » et a exhorté les citoyens guinéens à prendre conscience de l’importance de cette étape pour l’avenir du pays. « Nous souhaitons que tous les Guinéens prennent conscience que c’est en revenant à l’ordre constitutionnel que notre pays pourra aller de l’avant », a-t-il précisé.
L’absence de normalisation démocratique de la transition est un autre point de tension. Selon le cadre du RPG Arc-en-Ciel, « une transition ne peut pas être une période normale quand elle n’est pas normalisée de façon démocratique. Il n’y a pas matière à prendre des programmes, Simandou 2040, redynamisation du gouvernement par ci par là sans tenir compte de la fin de la transition », a-t-il martelé. Cette déclaration met en lumière l’inquiétude du parti face aux préoccupations économiques et politiques, souvent reléguées au second plan.
La hausse des prix du riz : un symbole d’inefficacité
Dans le même discours, Aboubacar Demba Dansoko n’a pas hésité à critiquer la récente décision des autorités de la transition concernant l’accord avec les importateurs de riz. « Pour la première fois dans l’histoire de la Guinée, les autorités de la transition ont conclu un accord avec les importateurs du riz pour augmenter le prix », a-t-il souligné, illustrant ce qu’il considère comme un manque de considération des préoccupations quotidiennes du peuple guinéen.
Aboubacar Demba Dansoko a réaffirmé la position de son parti sur la nécessité de mettre fin à la transition de manière démocratique et constitutionnelle, tout en appelant à une action plus décisive de la part de la communauté internationale.
Baïlo Fatako, pour Laguinee.info.