Dans la nuit du jeudi 14 novembre, le quartier Sambaya, à Kindia, a été le théâtre d’un drame bouleversant. Une maison du secteur SNAPE 2 a été ravagée par un incendie. Les flammes ont tout détruit, laissant les familles sans toit ni ressources. Les pertes matérielles sont estimées à plus de 70 millions de francs guinéens, mais le traumatisme dépasse de loin ce chiffre. 

Un soir ordinaire devenu cauchemar

Aïssatou Diallo, l’une des principales victimes, revient sur ce qui s’est passé. Ce soir-là, elle avait verrouillé sa chambre avant de partir. « J’avais verrouillé ma chambre, pris la clé avec moi et demandé aux enfants de rester à l’extérieur jusqu’à mon retour, car j’assistais à une cérémonie. »  

Tout semblait sous contrôle jusqu’à ce qu’un appel vienne bouleverser la tranquillité de cette soirée. « C’est à ce moment-là que j’ai reçu un appel m’annonçant l’incendie. » En arrivant sur place, Aïssatou découvre une scène de chaos.

« En arrivant en courant, j’ai découvert une foule rassemblée autour de ma maison. Les gens m’ont prise, ainsi que mes enfants, et nous ont conduits dans une maison voisine pour nous protéger du danger. Malgré mes cris et mes demandes pour sortir, ils ont obstinément refusé de me laisser partir. »  

Tout est perdu en quelques instants

Quand Aïssatou parvient enfin à retourner sur les lieux, il est trop tard. « Lorsque j’ai finalement pu sortir, les sapeurs-pompiers avaient déjà maîtrisé le feu. » Elle découvre alors l’ampleur des dégâts.

« Nous avons tout perdu ; il ne reste rien, pas même un morceau de tissu ou un objet personnel. La maison est entièrement réduite en cendres. »  

Avec son mari en poste à Télimélé, Aïssatou doit affronter seule ce drame avec ses enfants. « Mon mari étant en service à Télimélé, je me suis retrouvée seule avec les enfants. »  

Une origine encore floue

Selon les premières observations, l’incendie pourrait avoir été provoqué par un court-circuit. Cependant, aucune enquête officielle n’a encore confirmé cette hypothèse.

Un cri du cœur pour la solidarité

Aujourd’hui, la famille Diallo se retrouve démunie. « Nous sommes sans abri, sans nourriture ni vêtements, » déclare Aïssatou, visiblement émue.

Elle appelle à l’aide pour surmonter cette épreuve. « Nous avons besoin de tout : nourriture, vêtements, abri… Nous demandons à toute personne de bonne volonté de nous venir en aide. »  

Un quartier mobilisé mais dépassé

Dans le quartier Sambaya, l’émotion est palpable. Les voisins se mobilisent pour apporter un soutien immédiat. Toutefois, les besoins dépassent de loin ce que la communauté peut offrir.

De Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info