Dans la soirée du mercredi 13 novembre 2024, une attaque à main armée a frappé la commune rurale de Timbi Touny, située dans la préfecture de Pita. Un cambiste, Boubacar Bah, a été pris pour cible par trois individus armés, qui lui ont dérobé une somme estimée à plus de 150 millions de francs guinéens et devises étrangères. L’agression a semé la stupeur parmi les habitants de cette localité et relance la question de la sécurité dans la région.

« Si tu bouges, ta vie est en danger »

Contacté par notre correspondant régional, Boubacar Bah a décrit avec précision l’enchaînement des événements. « Quand je suis revenu au marché de Wansan, j’ai ouvert mon magasin pour rentrer à l’intérieur. Arrivé chez moi, je trouve trois hommes qui m’attendaient sur place. Nous nous sommes croisés près de la porte ; l’un d’entre eux était encagoulé », relate-t-il, visiblement choqué.

Le cambiste a alors tenté de comprendre la présence de ces hommes, mais rapidement, les agresseurs l’ont menacé. « Ils ont tiré la porte avant de dire qu’ils étaient venus pour me chercher. Ils ont pris mon sac d’argent en me disant que si je parlais, ils allaient me tuer », témoigne-t-il. Selon la victime, les assaillants se sont montrés particulièrement agressifs, le menaçant avec leurs armes : « Ils étaient au nombre de trois et m’ont menacé en tirant, m’avertissant que si je bougeais, ma vie était en danger. »

Un traumatisme qui s’ajoute à une longue série

Pour Boubacar Bah, cette attaque est loin d’être un cas isolé. « Ce n’est pas la première, la deuxième ou la troisième fois que l’on me vole ; c’est la quatrième », révèle-t-il avec amertume. « Je viens de subir un vol, des individus non identifiés sont venus chez moi pour dérober des objets dans ma voiture, ainsi qu’une importante somme d’argent. » Cette répétition d’agressions plonge le cambiste dans l’incompréhension et le désarroi, accentuant son sentiment d’insécurité.

Un appel pressant aux autorités

Face à cette recrudescence de violences et de vols, Boubacar Bah lance un appel aux autorités locales. « Nous demandons aux autorités de sécuriser les personnes et leurs biens, et s’ils parviennent à attraper un voleur, de le punir comme il se doit », déclare-t-il fermement, espérant ainsi attirer l’attention des décideurs sur l’urgence d’agir.

Alors que la région est régulièrement frappée par des vols et des attaques, cette affaire souligne, une fois de plus, les défis de sécurité qui pèsent sur les habitants de Pita.

De Labé, Thierno Nouhou Baldé, pour Laguinee.info