jeudi, novembre 14, 2024
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Accusé de frais exorbitants pour les extraits de naissance biométriques : L’État civil de Tombolia s’explique 

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Dans un de nos articles précédents, nous avons fait cas des faits d’extorsion de 100 000 GNF aux demandeurs d’extraits d’actes de naissance biométriques par certains agents de l’État civil pour, selon eux, faciliter la procédure de conception dudit document. 

Pour rappel, les faits se sont déroulés lorsqu’un citoyen ayant requis l’anonymat, s’y est rendu pour obtenir ce document, il lui a été demandé une somme de 100 000 gnf our faciliter la procédure et réduire le délai habituel de délivrance du document.

Après cette dénonciation de prélèvement illégal, la Directrice de l’État civil de Tombolia, Madame Fatoumata Kaba, a tenu à rétablir les faits. Elle affirme que son centre ne délivre pas de documents biométriques et réfute les accusations de pratiques abusives. Une mise au point claire et incisive pour défendre l’image de l’État civil de Tombolia.

« L’État civil de Tombolia ne délivre pas d’extraits de naissance biométriques »

Madame Fatoumata Kaba exprime son indignation face aux accusations qu’elle qualifie de « manque de professionnalisme » de la part de certains médias. « Pour commencer, je vais vous dire que l’extrait de naissance biométrique n’est toujours pas encore lancé à Tombolia. On ne fait pas d’ extraits de naissance biométrique à Tombolia. C’est à Matoto qu’on le fait. Dire que l’État a fixé le prix à 60 000 et à Tombolia c’est 100 000 fg, je ne peux pas le justifier. Parce que c’est quelque chose qui ne se fait même pas à Tombolia. Comment peut-on prendre 100 000 francs dans les mains des citoyens ? On ne le fait pas », refute-t-elle.

Madame Kaba précise également que la procédure des extraits biométriques n’existe pas encore dans son centre. « Moi je n’ai jamais fait un extrait numérique ici à l’État civil de Tombolia. Je ne le fais pas. J’ai toujours dit à nos agents aussi de ne pas le faire », ajoute-t-elle, visiblement affectée par ces accusations qu’elle qualifie d’«infondées».

Intermédiaires et frais additionnels : une source potentielle de confusion

Bien qu’elle rejette les accusations de prélèvement illégal, Madame Kaba reconnaît qu’il est possible que des citoyens tentent d’obtenir des extraits biométriques en sollicitant l’aide d’agents, ce qui pourrait engendrer des frais supplémentaires. Elle explique : « Bon, si c’est le cas, je ne peux pas justifier aussi. Si les gens viennent, et que ça ne se fait pas à Tombolia, et ils veulent faire leur extrait numérique, à moins qu’ils s’accrochent à un des agents de Tombolia pour faire les démarches à leur place, si c’est le cas, je n’en disconviens pas. »

Cette pratique informelle, bien que tolérée, échappe toutefois à tout contrôle officiel. Madame Kaba appelle les citoyens à être vigilants et à ne pas engager des frais injustifiés pour des services qui ne sont pas proposés à Tombolia.

À Tombolia, des extraits de naissance classiques pour les nouveau-nés

L’État civil de Tombolia se concentre uniquement sur les extraits de naissance des nouveau-nés, dont le coût est fixé à 10 000 francs guinéens, loin des montants dénoncés. « On fait les extraits de naissance de nouveau-nés, et le cas des mariages. À ce niveau, le prix c’est à 10 mille fg. C’est des volets sécurisés. On ne le trouve nulle part ailleurs », indique Madame Kaba, soulignant l’authenticité et la sécurité des documents délivrés à Tombolia.

Elle rappelle également que la loi impose un délai strict pour l’obtention d’un extrait de naissance après la naissance de l’enfant. « La loi dit deux mois après la naissance d’un enfant, l’État civil n’est plus habilité à faire un extrait de naissance. Par contre, il doit aller au tribunal, prendre le jugement et venir faire la transcription à l’État civil », précise-t-elle.

Des machines inutilisées : Un frein pour la commune

Fatoumata Kaba déplore que les équipements pour la production d’extraits biométriques, installés depuis l’administration de l’ancien maire Mamadouba Tos Camara, soient encore inutilisés. « J’ignore la bonne cause. Je ne peux rien dire là-dessus. L’installation a été faite depuis le temps de Mamadouba Tos. Depuis ce temps-là, juste à présent, le lancement n’a pas été effectué. Et je ne peux pas dire pourquoi. »

Cette situation frustre la directrice, qui aimerait voir ces machines opérationnelles pour répondre aux besoins de sa communauté. Elle indique que, malgré ses nombreuses sollicitations auprès des autorités, aucune mesure n’a été prise pour faire avancer ce dossier.

Un appel à l’État : « Nous Voulons pouvoir délivrer des extraits biométriques »

Dans son rôle de représentante de la population de Tombolia, Madame Kaba exprime son désir de voir l’État civil de Tombolia devenir un centre principal, afin de réduire les déplacements coûteux et souvent pénibles des citoyens vers Matoto. « Bien sûr, nous avons mené des démarches, nous sommes en contact à tout moment avec le service concerné. On veut que l’extrait numérique soit lancé ici, mais jusqu’à présent, pas de résultat », confie-t-elle.

Pour Madame Kaba, établir un centre biométrique à Tombolia constituerait un soulagement pour les citoyens et permettrait une gestion plus proche et efficace des documents officiels.

 

Ibrahima Alhassane Camara, pour Laguinee.info 

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