jeudi, novembre 21, 2024
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Justice : maintenu en prison, la famille de l’ancien ministre Dr Ibrahima Kourouma brise le silence

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La chambre correctionnelle de la Cour suprême de Guinée vient de renverser une décision qui aurait pu permettre à l’ancien ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Dr. Ibrahima Kourouma, de retrouver sa liberté après plus de deux ans de détention. Incarcéré depuis le 21 avril 2022 pour des accusations de détournement de fonds, d’enrichissement illicite, et de corruption, l’ancien dignitaire du régime d’Alpha Condé a vu sa mise en liberté pourtant validée par la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières), annulée. Face à ce coup de théâtre, son épouse, Aissata Doré, a brisé le silence et lance un appel poignant au président de la transition selon africaguinee.com.

Madame Doré n’a pas caché sa colère, critiquant fermement la justice guinéenne : « Nous sommes très déçus. Aujourd’hui, on est vraiment déçus de la justice guinéenne, il faut le dire. Mais on est particulièrement déçus de la Cour suprême. Pourquoi ? Je ne peux pas comprendre, dès lors que l’instance qui est la CRIEF, a demandé la mise en liberté de mon mari, que la Cour suprême refuse de lui donner la liberté. Je ne peux pas comprendre», rapporte notre source.

Selon les informations, la CRIEF avait non seulement ordonné la libération de Dr. Kourouma, mais cette décision avait été validée par un groupe de sept juges de la chambre spéciale de contrôle. Pourtant, la Cour suprême, en instance finale, a décidé de casser cet arrêt, invoquant une « mauvaise interprétation de la loi ». La décision, rendue après une année d’attente, est vécue comme une injustice criante pour la famille. « Nous ne demandons pas autre chose. On demande que le droit soit dit », a insisté Mme Doré, désespérée.
L’épouse de l’ancien ministre ne se contente pas de dénoncer l’arbitraire ; elle alerte également sur la détérioration de la santé de son mari, ainsi que l’impact dévastateur de sa détention prolongée sur sa famille : « Je demande au président de libérer mon mari. Il est temps qu’il libère mon mari. Il est temps qu’il intervienne. Il est temps qu’il se penche sur le dossier de mon mari pour le libérer… Les enfants souffrent, sa maman souffre. Sa maman est malade », rapporte notre source.
Les conséquences de cette affaire se ressentent au-delà des murs de la prison. Aissata Doré explique l’impact de cette incarcération sur la vie familiale : « Il ne faut pas que mon mari meure en prison. Il n’est plus si jeune, il est malade aussi. Quand tu mets un père de famille en prison, il n’est pas seul en prison. Il y a toute sa famille qui est en prison. On ne travaille pas aujourd’hui. On ne fait rien. On n’a pas de vie », a-t-elle témoigné.

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