La justice a frappé fort ce jeudi 7 novembre 2024. Le tribunal de première instance de Kindia a condamné Abdalah Chaloub, accusé d’attentat à la pudeur sur un mineur, à une peine de 10 ans de réclusion ferme. Retour sur un procès brûlant qui a mobilisé toute l’attention de la ville.
Les faits : une communauté sous le choc
Dans le quartier de Condetta, commune urbaine de Kindia, les habitants sont ébranlés par cette affaire sordide impliquant un adolescent de 15 ans, Mohamed Camara. Ce procès, attendu avec impatience et méfiance par les habitants, a révélé des détails glaçants sur les accusations portées contre Abdalah Chaloub. Les avocats de la défense et de la partie civile se sont affrontés dans une joute verbale intense, chaque camp tentant de peser sur l’issue du verdict.
Un verdict sans équivoque
Face aux faits, le tribunal n’a pas cillé. En prononçant la sentence, le président Sékou Ibrahima Soumah a affirmé d’un ton ferme et sans détour : « Dans le cadre de la justice correctionnelle et après avoir examiné attentivement les éléments du dossier conformément aux dispositions légales en vigueur, nous reconnaissons Abdalah Chaloub coupable des faits d’attentat à la pudeur et d’actes contre nature qui lui sont imputés. Par conséquent, il est condamné à une peine de 10 ans d’emprisonnement ferme. » Un silence pesant a suivi cette déclaration, la gravité de la condamnation résonnant dans toute la salle.
Ce verdict n’a laissé aucune place à l’interprétation. Pour ceux qui espéraient une clémence ou une remise en cause des faits, la sentence a été sans appel.
Un droit d’appel, mais pour quoi faire ?
Juste après l’énoncé du jugement, le président Soumah s’est assuré de rappeler au condamné ses droits de justiciable : « Vous avez 15 jours pour faire appel de cette décision devant la cour d’appel de Conakry si vous n’êtes pas en accord avec notre verdict. » Cependant, pour de nombreux observateurs, l’issue semble inévitable. Ce droit d’appel, bien qu’essentiel au système judiciaire, paraît futile au vu de la clarté des faits et de la fermeté du tribunal.
La fin de l’impunité ?
Ce procès envoie un message retentissant. Dans une ville comme Kindia, où les cas d’abus et de crimes sexuels sont encore trop souvent tus, la condamnation d’Abdalah Chaloub représente un précédent. La justice a fait son travail avec une transparence qui, pour beaucoup, redonne un peu de foi dans les institutions.
Ce verdict marque-t-il le début de la fin de l’impunité pour les agresseurs ? Seule la suite des événements le dira. Mais en Kindia, le nom d’Abdalah Chaloub reste désormais associé à une condamnation exemplaire, un rappel que la justice sait se montrer impitoyable quand il le faut.
De Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info