Le Syndicat national autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) lance un appel à la grève de six jours à partir du 6 novembre 2024, face à l’inertie persistante des autorités.
Dans un communiqué sans équivoque, le SNAESURS déclare : “C’est avec un fort sentiment d’engagement et de solidarité que nous nous adressons à vous aujourd’hui.” Le syndicat appelle tous les enseignants-chercheurs et chercheurs à participer à ce mouvement, qui sera tacitement renouvelable.
Des revendications qui ne tiennent Pas compte des promesses
Les revendications du SNAESURS sont claires et urgentes. D’abord, ils exigent l’application du décret n° D/2024/0027/PRG/CNRD/SGG du 24 janvier 2024, qui fixe la rémunération des titulaires des grades académiques. Le syndicat insiste sur le fait qu’il est “inacceptable que nos efforts, notre dévouement et notre expertise ne soient pas reconnus à leur juste valeur”.
Ensuite, le SNAESURS réclame le respect de l’autonomie des institutions d’enseignement supérieur. Les lois sur l’enseignement supérieur, ainsi que le décret n° D/2024/0025/PRG/CNRD/SGG, garantissent cette autonomie. “Il est impératif que ces lois soient respectées”, affirment les enseignants-chercheurs, “afin que nos institutions puissent jouir de la liberté nécessaire pour fonctionner efficacement et de manière indépendante”.
Enfin, le SNAESURS exige l’engagement des enseignants contractuels dans l’enseignement supérieur. L’accord établi lors des négociations tripartites de juillet 2023 pour leur intégration doit être mis en œuvre. “Chaque enseignant a droit à la dignité, à la sécurité de l’emploi et à une reconnaissance équitable de ses compétences”, soulignent-ils.
Un appel à l’action collective
Le porte-parole du SNAESURS, Noumoukè Kanté, met l’accent sur l’importance de la mobilisation : “Nous devons tous comprendre qu’il est dans notre intérêt collectif d’observer cette grève.” Il ajoute que “cette grève est l’opportunité de montrer notre solidarité et notre volonté de changer les choses”.
Les enseignants-chercheurs sont invités à se mobiliser : “L’union fait la force, et chaque enseignant-chercheur qui se joindra à nous démontrera sa détermination et son engagement envers des conditions de travail justes et équitables.”
Une lutte pour l’avenir de l’Enseignement supérieur
Ce mouvement de grève n’est pas qu’une simple réaction à des injustices individuelles. C’est une lutte collective pour un avenir meilleur dans l’enseignement supérieur. “Nous avons le pouvoir de faire entendre notre voix et de provoquer un réel changement au sein de notre système d’enseignement supérieur”, insiste M. Kanté.
Le SNAESURS conclut son communiqué par un appel à l’action : “Nous vous encourageons à vous préparer, à sensibiliser vos collègues et à vous mobiliser. L’avenir de l’enseignement supérieur et la reconnaissance de notre travail dépendent de notre capacité à agir ensemble.”
Alors que la grève approche, les enseignants espèrent que leurs revendications seront enfin prises en compte par les autorités. Cette grève est un ultimatum : un appel à la justice et à la reconnaissance de leur profession. Les jours à venir seront décisifs pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Guinée, et le SNAESURS s’érige en rempart contre l’inertie des autorités. « Restons unis et déterminés. Ensemble, nous sommes plus forts !”