Ce mardi 5 novembre 2024, les nouveaux fonctionnaires de l’éducation ont exprimé leur mécontentement en manifestant devant une banque du quartier Mairie, à Labé. Leur colère est dirigée contre le retard dans le paiement de leurs salaires, un problème qui les laisse dans une situation précaire.

« Nous voulons notre argent ! Depuis vendredi, nous sommes là. La banque islamique refuse de nous payer », ont scandé les manifestants, soulignant l’urgence de leur situation.

Hamidou Diaby, l’un des enseignants présents, a expliqué leur mobilisation : « Nous sommes en colère parce que nous avons quitté nos classes pour venir chercher notre argent. Depuis vendredi, nous ne savons vraiment pas pourquoi nous ne sommes pas payés : est-ce la banque qui refuse de nous payer ou est-ce l’État ? Beaucoup d’autres ont déjà commencé à être payés, mais nous, en tant que nouveaux enseignants, souffrons actuellement », mettant en lumière le sentiment d’injustice ressenti par ces nouveaux enseignants.

Une autre enseignante, Doguo Onivogui, a également partagé son désespoir. Elle a déclaré : « Les clients des autres banques sont satisfaits. La situation de mes enfants dépend de moi ; je me suis déplacé de loin pour venir, mais il n’y a pas de logements, il n’y a pas de nourriture, et je n’ai même pas de transport pour mon retour. »

Elle a ensuite lancé un appel aux autorités de la transition : « Les autorités n’ont qu’à nous aider et avoir pitié de nous, surtout à penser à nous, les pauvres. »

Pour l’instant, les dirigeants de la banque islamique en question n’ont pas fourni d’explication concernant leur version des faits aux médias. Cette situation met en lumière l’urgence d’une réponse appropriée face aux préoccupations des nouveaux fonctionnaires.

Il est à noter que cette manifestation s’est déroulée sans incident, soulignant le caractère pacifique de leur protestation.

De Labé, Thierno Nouhou Baldé, pour Laguinee.info