samedi, novembre 23, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

S.O.S. pour Mamadou Camara, un père de famille paralysé par l’éléphantiasis depuis 2015

À LIRE AUSSI

spot_img

À Kaleyansira, dans la commune urbaine de Dubréka, Mamadou Camara endure depuis neuf ans un supplice silencieux et dévastateur. Victime de l’éléphantiasis, cette maladie a transformé son quotidien en un combat sans fin, l’empêchant de se déplacer, de travailler et même de mener une vie normale. Aujourd’hui, Mamadou implore l’aide des autorités et des âmes généreuses pour une intervention d’urgence.

Le début d’une épreuve, un espoir brisé

En 2015, alors qu’il mène encore une vie active en tant que pêcheur et électricien, Mamadou ressent une douleur soudaine et inexpliquée. « On était assis dans une association, c’est comme si quelque chose m’a piqué, j’ai crié. Nous avons regardé partout, on n’a rien vu. Une heure après, ça s’est répété encore. J’ai vomi, mon pied s’est enflé petit à petit. Ma femme est partie chercher quelque chose pour frotter, mais ça n’allait pas », se souvient-il, le regard hanté par le souvenir de ce jour où tout a basculé.

Depuis cet instant, la maladie s’est installée, s’emparant progressivement de son pied. Ses mouvements sont devenus de plus en plus limités, et désormais, il ne peut même plus quitter sa concession.

Des soins hors de portée, des dépenses écrasantes

Dans l’espoir de recouvrer la santé, Mamadou a épuisé toutes ses ressources. « Nous avons été à l’hôpital, ils m’ont donné des médicaments, ils m’ont mis sous perfusion. Mais quelque temps après, la douleur semblait disparaître. Quand j’ai fait là-bas deux mois et quelques, je leur ai dit de me laisser aller à la maison prendre mes médicaments parce que les enfants sont là. Le matin, je pars prendre mes injections, je reviens. J’ai beaucoup marché, mais ça n’allait pas », raconte-t-il, soulignant l’épuisement des traitements inefficaces qui l’ont conduit à s’endetter.

Malgré tous ses efforts, l’état de son pied n’a fait qu’empirer. Les médecins lui ont recommandé une intervention chirurgicale pour espérer une amélioration, mais le coût est exorbitant. « Si tu as de l’argent, tu vas t’intéresser aux hôpitaux. Il y avait un médecin qui m’avait dit pour me soigner il fallait 5 millions en ce temps. Mais je n’avais pas d’argent », confie Mamadou, la voix lourde de désespoir.

Un appel désespéré aux autorités et aux bonnes volontés

Sans moyens financiers pour réaliser cette opération cruciale, Mamadou se tourne vers les autorités et les bienfaiteurs, espérant que quelqu’un prenne son appel au sérieux. « À cause de Dieu, s’il vous plaît, aidez-moi, je suis malade. Ce que je peux dire aux autorités, c’est de faire face aux malades. Il faut nous aider. Il faut penser à nous, c’est ce que je leur demande », implore-t-il, les yeux rivés vers une aide qui se fait attendre.

L’éléphantiasis : une maladie qui ronge l’espoir

L’éléphantiasis, causé par un ver nématode transmis par piqûre, est une maladie qui déforme et limite la vie de ceux qui en souffrent. Pour Mamadou, elle représente bien plus qu’une simple douleur physique. C’est un poids qui l’isole, le prive de toute indépendance, et menace son avenir.

Dans sa modeste concession de Dubréka, Mamadou Camara attend, jour après jour, avec l’espoir que quelqu’un répondra à son appel. Pour ce père de famille courageux, chaque jour est un défi de plus, une prière de plus pour retrouver la santé et la dignité.

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info

 

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS