Ce vendredi, l’armée guinéenne a célébré le 66e anniversaire de sa création. Les festivités ont eu lieu au camp Kémé Bourema de Kindia, où un banquet a été organisé pour marquer l’événement. Malgré l’ambiance de commémoration, les anciens combattants présents en ont profité pour exprimer leur détresse et attirer l’attention du président de la transition sur leur situation précaire.
Le commandant Ibrahima Sory Fogo Baldé, représentant des anciens combattants, a fait entendre leur voix avec force. « De la promotion de 1952 à 1975, le groupe qui est parti à la retraite n’a rien bénéficié, même un centime », a-t-il déclaré. Il a sollicité avec humilité le soutien du président pour améliorer leurs conditions de vie. « Nous avons des veuves ici qui ne perçoivent que 58.000 francs guinéens comme pension. Cela ne couvre même pas le transport entre la maison et le bureau. Il doit penser à nous », a-t-il ajouté.
Les témoignages des anciens combattants sont accablants. Beaucoup d’entre eux soulignent la dégradation de leurs conditions de vie au fil des années. « On a perdu beaucoup de nos camarades. Beaucoup sont morts à cause du stress et de maladies non soignées. Une pension de 58.000, 800.000 ou même 1.000.000 de francs guinéens peut-elle suffire pour vivre ? », s’interroge le commandant Baldé.
Cette célébration du 66e anniversaire de l’armée guinéenne s’est donc déroulée sans éclat, mais elle a mis en lumière les préoccupations urgentes des anciens combattants qui continuent à souffrir en silence. Leur appel à l’aide résonne comme un cri du cœur pour une reconnaissance et une amélioration significative de leurs conditions de vie.
De Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info