vendredi, novembre 1, 2024
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Dissolution de partis politiques en Guinée : 53 formations dissoutes , une opposition sous pression

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Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a rendu public, ce lundi 28 octobre 2024, le rapport final de l’évaluation des partis politiques guinéens. Menée entre le 17 juin et le 30 septembre 2024, cette évaluation a révélé des résultats tranchants : une cinquantaine de partis sont dissous, d’autres suspendus ou placés sous observation, redéfinissant l’avenir du paysage politique guinéen.

Une révision drastique de l’échiquier politique

Sur les 211 formations politiques examinées, le rapport annonce la dissolution de 53 partis qui ne remplissaient pas les critères requis pour être dans les normes. La mission d’évaluation ne s’arrête pas là : 37 partis n’ont même pas été évalués, faute de respect des exigences de base. Par ailleurs, 54 autres formations, souvent des coalitions locales, subissent une suspension temporaire de trois mois.

Cette révision vise à épurer l’espace politique en ne laissant en place que les partis actifs et conformes aux normes de fonctionnement, avec pour objectif d’organiser des élections transparentes et crédibles. Cependant, cette opération de tri questionne sur la liberté politique dans le pays.

L’opposition sous haute surveillance

L’évaluation place également 67 formations politiques sous surveillance, dont les principaux partis d’opposition comme l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le RPG Arc-en-Ciel et l’Union des Forces Républicaines (UFR). Sous observation, ces partis devront se conformer aux exigences du MATD pour continuer à exister politiquement.

Cette action marque un tournant dans la gestion des partis politiques en Guinée, renforçant le contrôle de l’État sur la scène politique et intensifiant la pression sur l’opposition.

 

Baïlo Fatako, pour Laguinee.info 

 

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