Aliou Bah, président du Mouvement Démocratique Libéral, a partagé une réflexion profonde sur la situation actuelle de la Guinée. Dans un message publié sur son compte, il n’hésite pas à interpeller les Guinéens sur leurs responsabilités face à la dégradation du pays.
Un constat amer sur l’état du pays
« Au regard de l’état avancé de déliquescence de notre pays, faut-il continuer à plaindre Dieu sur notre sort collectif ? » s’interroge Aliou Bah. Pour lui, la Guinée est un pays riche en ressources naturelles, mais la gestion de ces richesses a été compromise par les comportements de ses citoyens. « Par nos comportements, nous avons toujours fabriqué des dirigeants qui sont le reflet de ce que nous sommes en réalité ; donc ils ne sont que l’émanation de notre société. »
Aliou Bah dénonce également l’habitude des Guinéens à attaquer les individus plutôt que les idées. « Au lieu de dire et défendre la vérité, on s’acharne sur le nom de famille de la personne qui l’exprime (repérage ethnique). »
Une société divisée et inerte
Dans son message, Aliou Bah pointe du doigt la division et le manque d’action collective face aux injustices. Il remarque : « Au lieu de regarder et corriger le mal commun, nous préférons couper le doigt qui l’indexe. » Ce comportement, selon lui, renforce l’indifférence face à la corruption et à l’injustice.
Il poursuit en notant que beaucoup préfèrent ignorer les problèmes tant qu’ils ne les touchent pas directement : « Au lieu de combattre ensemble l’injuste, on pense que ça n’arrive qu’aux autres. » Cette indifférence, selon lui, alimente un système où la corruption et le clanisme prospèrent. « Au lieu de nous dresser contre la corruption, le clanisme, la fainéantise et la démagogie, on fait semblant que cela ne nous concerne pas. »
Un appel à se concentrer sur l’essentiel
Il critique aussi l’attention accordée à des sujets futiles plutôt qu’à des problèmes de fond. « Au lieu de nous intéresser à l’essentiel, on commente des futilités que nous offrent des gouvernants qui n’ont ni personnalité ni grandeur. » Il appelle à un changement radical dans les priorités de la société.
Pour lui, ce changement doit commencer au niveau individuel, chaque citoyen devant jouer son rôle pour améliorer la situation collective. « Le jour où nous serons capables de changer en épurant nos cœurs et en soignant nos actes, Dieu aussi va changer vis-à-vis de nous en nous donnant ce que nous méritons de mieux. »
Un changement nécessaire, à tous les niveaux
M.Bah rappelle que la responsabilité du changement incombe à tous, quelle que soit la profession ou le statut social. « Cela commence par l’imam, l’ouvrier, le policier, l’étudiant, le chauffeur, le médecin, le soldat etc. Chacun se doit d’être honnête et professionnel au service de la société. »
Pour conclure, il souligne que Dieu agit en fonction de ce que les Guinéens font de leur pays. « Dieu nous aide toujours à faire ce que nous voulons selon ce que nous sommes ! » Un message fort, qui appelle à la fois à l’introspection et à l’action pour un avenir meilleur en Guinée.
Vers un éveil des consciences ?
Aliou Bah appelle à une transformation profonde des mentalités et des actions. Pour lui, la Guinée ne pourra progresser qu’à partir du moment où ses citoyens auront pris conscience de leur rôle dans le développement de la nation.
Boundèbengouno,pour Laguinee.info