jeudi, novembre 21, 2024
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Guinée : la Démocratie signe son arrêt de mort sous l’ère CNRD, et la confiscation du pouvoir définitivement actée 

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La journée du 21 octobre 2024 marquant l’installation de nouveaux chefs de quartiers sur toute l’étendue du territoire national restera dans les annales de la République de Guinée comme la plus sombre et triste face à un peuple médusé et trahi. Les Guinéens se souviendront pour toujours de ce jour fatidique où MAMADI, contre toute attente et pour le malheur de tous, a forcé les portes du palais présidentiel.

Le Moïse du 5 septembre, venu avec un masque de fer, trompant ainsi notre vigilance, s’est servi outrageusement de notre soif de liberté et de démocratie pour nous vendre du rêve . Notre aspiration au renouveau a éte abusée et déçue , la justice enfantilisée et théâtralisée , notre pays exposé à des spectacles honteux, tout ceci s’apparente à une vaste farce!

Pour le légionnaire exerçant le pouvoir en Guinée sous la dénomination de la nébuleuse CNRD, il suffit d’affirmer que ni lui, ni aucun membre de son gouvernement ou de son régime ne sera candidat aux élections qui marqueront le retour à l’ordre constitutionnel, pour qu’on le croie. Il oublie que dans certains cas, les actes sont plus éloquents que les discours. De nombreux discours tenus quelques heures ou quelques jours après l’irruption des militaires sur la scène politique, ont été contredits quelques semaines après par des actes et des décisions.

Depuis quelques semaines dans plusieurs régios du pays, les ministres, cadres de l’administration et les jeunes ont investi les rues avec la bénédiction des autorités locales et des forces de défense et de sécurité sur instruction de Mamadi Doumbouya, président du CNRD. Entre les lignes, il s’agit du lancement officiel des activités préparatoires de la future candidature du légionnaire aux prochaines élections présidentielles. On pouvait les énergumènes scander des propos comme « vive la transition, vive le CNRD, vive le Colonel Mamadi Doumbouya, nous voulons le changement ». Tenez un commentaire hallucinant : « Je parle au nom de toute la jeunesse de la Guinée et celle de Kankan pour témoigner sur les actions du CNRD. Aujourd’hui, toute la jeunesse est contente de lui, c’est pourquoi nous sortons pour l’acclamer », « …Vous savez…est un travailleur, voyez en deux ans ce qu’il a pu faire dans le pays. C’est pourquoi il faut l’applaudir et le soutenir. Kankan a donné le coup d’envoi bientôt les autres villes vont lui emboîter le pas » a déclaré, un des jeunes organisateurs.

Dans ces conditions et au regard du passé récent de notre pays avec le projet funeste de troisième mandat qui a valu la prise du pouvoir par la junte, dire simplement que la nébuleuse CNRD ne sera pas candidat aux élections à venir, apparaît tout simplement comme une manière de se moquer de l’intelligence des Guinéens. Le légionnaire et son CNRD sont dans un dilemme, car ils ne souhaitent pas que leurs véritables intentions soient connues des Guinéens trop tôt. Mais c’est peine perdue; leurs actes parlent plus fort que leurs mots.

Depuis le début de la Transition, des voix s’élèvent pour évoquer et dénoncer l’existence d’un agenda que la nébuleuse CNRD cacherait au peuple de Guinée.

Cette opinion est basée sur un certain nombre d’actes posés par les putschistes depuis leur entrée par effraction sur la scène politique nationale. Mais pour les observateurs avertis de la situation, l’agenda du CNRD pas jamais été caché. L’ancien caporal de la Légion étrangère et ses arrogants compagnons ne veulent pas un retour à l’ordre constitutionnel. Leur seule préoccupation est de confisquer le pouvoir pour s’y maintenir aussi longtemps que possible.

Pour y arriver, ils passeront par plusieurs voies. Il s’agit de se servir de procédures judiciaires fantaisistes, avec la complicité de magistrats indignes d’exercer cette noble fonction, pour éliminer les acteurs politiques majeurs. L’autre voie consiste à profiter d’une faille dans la Charte de la Transition, notamment l’article 46, pour se porter candidat à la prochaine élection présidentielle qui sera émaillée de fraudes sans précédent. Et la dernière consiste à la création et aux financements par le CNRD des mouvements et associations de soutien (jeunes et de femmes) dans tout le pays par la contribution des gouverneurs, préfets, maires, présidents de CRD , de quartiers pour solliciter sa candidature. Quelle tristesse, tout pour ça…

En effet, il suffit d’être lucide pour comprendre le scenario, partant de la dissolution de la CENI en confiant l’organisation exclusive de toutes les élections au MATD, à la volonté de nomination des chefs de quartiers et de CRD par les gouverneurs de régions administratives, aux poursuites judiciaires et fantaisistes contre les acteurs politiques et sociaux opposés à la conduite solitaire de la transition, à la creation et aux financements des mouvements et associations de soutien… En vérité, il n y a aucun doute à date quant à la volonté du légionnaire de se présenter aux prochaines élections présidentielles. C’est bien le plan de Mamadi Doumbouya pour conserver le pouvoir.

En tout cas les partisans du putschiste en chef y compris certains de ses ministres déclarent à qui veut l’entendre qu’on a jamais vu en Afrique un président âgé d’à peine 40 ans et de surcroît militaire ayant toute l’armée à sa disposition, rendre le pouvoir à des civils.

Le règne du légionnaire Mamadi pour lui-même et surtout pour tous les guinéens est une descente quotidienne aux enfers.

Je n’ai pas la conviction que MAMADI DOUMBOUYA partira à la fin de cette transition. On peut être naïf, mais on ne peut pas être idiot.

C’est pourquoi, tous ceux qui ont un véritable souci du retour de la démocratie en Guinée et qui sont sincères dans leur engagement doivent faire front commun contre la nébuleuse CNRD qui n’est en fin de compte qu’une association de malfaiteurs.

 

𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢

𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖

 

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