vendredi, novembre 8, 2024
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Élections 2025 en Guinée : Le RPG dénonce une manœuvre de la junte pour s’éterniser

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Alors que les forces vives continuent de réclamer la mise en place d’un organe indépendant pour la gestion des élections, une nouvelle décision du gouvernement suscite la polémique. Le ministre de l’Administration du Territoire National et de la Décentralisation a récemment nommé les chefs des services préfectoraux des affaires politiques et électorales à travers le pays. Ces nouveaux responsables locaux joueront un rôle central dans l’organisation des prochaines élections prévues pour 2025.

Cependant, cette initiative a immédiatement déclenché de vives critiques, notamment de la part du RPG arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir. Selon Mohamed Lamine Kamissoko, responsable de la mobilisation au sein du RPG, cette nomination s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer le contrôle des autorités militaires actuelles sur le processus électoral et, plus largement, sur toutes les institutions du pays.

« Ce n’est pas une surprise, mais une épreuve de force », a déclaré Kamissoko, soulignant ce qu’il perçoit comme une tentative de la junte de s’accrocher au pouvoir. Selon lui, cette décision est le reflet d’une « complicité » des puissances occidentales qui, d’après lui, soutiennent implicitement les régimes militaires en Afrique.

« Tous les putschs sont soutenus par des puissances occidentales. La plupart de ces putschistes ont été formés dans ces pays et utilisés après. C’est un schéma classique », a-t-il dénoncé chez africaguinee.com.

Pour Kamissoko, la nomination de ces chefs préfectoraux a pour seul but de consolider la mainmise du régime actuel sur les mécanismes de pouvoir et de marginaliser les institutions démocratiques. « Tout ce qui se fait vise à noyer les organisations démocratiques mises en place et à essayer de soutenir la junte », a-t-il martelé.

Alors que la transition politique en Guinée semble encore incertaine, cette décision alimente les inquiétudes concernant l’avenir du processus électoral et la possibilité d’un retour à une gouvernance civile. Les prochains mois s’annoncent cruciaux, alors que les forces politiques du pays s’organisent pour faire face à ce qu’elles considèrent comme une dérive autoritaire.

 

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