Cela fait désormais 100 jours que Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures emblématiques de la société civile guinéenne, ont disparu sans laisser de traces. Face à l’inertie des autorités de transition, l’Union européenne monte au créneau et demande des explications immédiates.
Une exigence sans ambiguïté de l’Union européenne
Sur son compte X (anciennement Twitter), Nasta Massrali, porte-parole de l’Union européenne, a adressé un message clair aux autorités guinéennes : « Guinée : 100 jours que Foniké Menguè et Billo Bah ont disparu. L’UE demande aux autorités de transition de tout faire pour éclaircir les conditions de leur disparition et les retrouver sans délai. »
L’Union européenne, qui a toujours affirmé son attachement aux principes de l’État de droit, exige que la lumière soit faite sur cette affaire. Selon Massrali, « L’UE rappelle son attachement à l’État de droit et aux libertés fondamentales », un rappel qui souligne la gravité de la situation.
Silence inquiétant des autorités
Depuis la disparition des deux activistes, le gouvernement de transition en Guinée n’a toujours pas fourni d’explications. Ce silence prolongé nourrit les inquiétudes de la communauté internationale. Plusieurs observateurs dénoncent une possible volonté d’étouffer l’affaire.
Le manque de transparence des autorités ne fait qu’amplifier la pression sur Conakry, alors que les familles des disparus et la société civile continuent de réclamer justice. Le climat d’incertitude persistant autour de cette disparition soulève des questions quant à la capacité de la transition à respecter les droits humains dans le pays.
Une communauté internationale en alerte
L’appel de l’Union européenne s’inscrit dans un contexte où la gestion des droits fondamentaux par les autorités guinéennes est de plus en plus critiquée. Des organisations internationales et locales tirent la sonnette d’alarme sur une potentielle dérive autoritaire.
La disparition de Foniké Menguè, connu pour sa lutte contre le troisième mandat présidentiel, et de Billo Bah, fervent défenseur des libertés civiles, symbolise une fracture entre l’engagement proclamé pour une transition démocratique et la réalité sur le terrain.
Quand viendront les réponses ?
Face à cette pression croissante, les autorités guinéennes se retrouvent acculées. Alors que l’Union européenne appelle à des actions immédiates, la question reste en suspens : quand les autorités prendront-elles enfin leurs responsabilités ?
Boundèbengouno, Laguinee.info