Ce mardi 15 octobre 2024 marque le 37e anniversaire de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, figure emblématique de la révolution burkinabè. Une montée des couleurs a eu lieu à la Primature, en présence du Premier ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla, pour honorer la mémoire de ce leader charismatique, rapporte le Service d’informations du gouvernement.
Un hommage symbolique à un héritage révolutionnaire
Sous un ciel chargé d’histoire, l’hymne national et celui de la Révolution ont résonné, interprétés par une chorale de jeunes Burkinabè. Le Premier ministre n’a pas manqué de souligner la portée symbolique de ces chants révolutionnaires, rappelant que «les jeunes qui viennent de chanter nous disent qu’on ne baissera pas les bras et qu’on tiendra haut le flambeau de la révolution. » Ces mots résonnent comme un écho aux idéaux de Thomas Sankara, qui prônait l’indépendance, la justice sociale et l’engagement patriotique.
En relatant une anecdote poignante, le Chef du Gouvernement a dévoilé qu’« en présence du camarade Président Thomas SANKARA, des enfants d’école primaire avaient chanté cet hymne. L’un d’eux est aujourd’hui professeur d’université et conseiller spécial à la Primature. » Une histoire qui illustre la transmission des idéaux révolutionnaires aux nouvelles générations.
Les dates clés de l’engagement patriotique
Le Premier ministre a également rappelé l’importance des « journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne », organisées chaque année en deux phases. Ces journées symboliques débutent le 26 mars, une date qui renvoie au célèbre discours de Sankara en 1983, à la Place de la Révolution. La seconde phase, qui s’étend du 2 au 16 octobre, souligne des moments cruciaux de l’histoire du Burkina Faso : le 2 octobre 1983, date de la proclamation du Discours d’orientation politique (DOP), et bien sûr, le 15 octobre 1987, jour de l’assassinat de Sankara.
« La tenue de ces journées est un rappel constant de l’héritage politique que nous devons continuer à porter », a insisté le Premier ministre, invitant chaque Burkinabè à méditer sur ces événements qui ont façonné l’identité du pays.
La Révolution, un flambeau à raviver
Pour conclure, Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla a appelé à une introspection collective : « Nous devons réfléchir au sens profond de notre hymne national et de l’hymne de la Révolution. » Des mots qui poussent à une réflexion sur l’avenir du Burkina Faso, sur la nécessité de rester fidèle aux idéaux de Sankara, et sur l’importance de poursuivre le combat pour une nation indépendante et prospère.
Ainsi, 37 ans après sa disparition, le souvenir de Thomas Sankara reste vivace dans les mémoires, porté par des cérémonies comme celle-ci, et des personnalités politiques déterminées à ne jamais laisser s’éteindre l’esprit de la Révolution.
Cet hommage au père de la Révolution burkinabè n’est pas qu’une commémoration. Il incarne une promesse : celle de continuer à construire un Burkina Faso à la hauteur des aspirations de Sankara, libre, juste et résolument engagé.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info