Un pont situé à 90 km de Kankan et à 50 km de Kérouané s’est effondré sous le poids d’un camion poids lourd, ce samedi 12 octobre 2024. Le camion, en provenance de la région forestière, transportait des vivres. Le bilan fait état d’un disparu et d’importants dégâts matériels. Ce pont, construit sur le fleuve Djassa, à l’entrée de la sous-préfecture de Komôdou, a brutalement cédé.

 Une infrastructure fragile face aux poids lourds

Ousmane Cissé, président de la délégation spéciale de Komôdou, témoigne de la situation critique : « Ce matin, moi je devais me rendre à Kérouané pour une réunion. À mon arrivée, j’ai trouvé le pont écroulé sous un camion de 10 tonnes. C’est très dangereux, le camion est suspendu sur l’eau, et la situation est devenue très compliquée, car la circulation est bloquée. »

Le camion transportait quatre personnes. Trois ont été sauvées, mais un apprenti reste porté disparu. Cissé confirme les faits : « À bord du camion, il y avait quatre personnes, mais jusqu’à présent, un apprenti reste disparu. Les trois autres ont été sauvés. »

L’effondrement du pont a coupé la circulation entre Kankan et Kérouané, isolant la localité. Les habitants se retrouvent dans une situation d’urgence et réclament une intervention immédiate. Ousmane Cissé lance un appel pressant aux autorités : « Je demande à l’État d’intervenir d’urgence pour trouver une solution. Sinon, c’est vraiment compliqué. En ce moment, nous sommes comme en prison. Tout le monde est dans l’inquiétude. »

Un pont déjà en difficulté

Ce pont semblait déjà inadapté pour supporter les poids lourds, un problème qui se confirme avec cette nouvelle tragédie. Sa fragilité est à nouveau mise en évidence, soulevant beaucoup d’interrogation.

Cet effondrement isole une partie de la Guinée et expose une fois de plus les lacunes des infrastructures dans des zones essentielles pour les échanges. La population, bloquée et inquiète, attend une intervention rapide de l’État pour rétablir la circulation et éviter une nouvelle catastrophe.

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info