Depuis plus de 26 ans, Me Salifou Béavogui, surnommé « l’avocat du bas peuple », s’impose comme l’un des défenseurs les plus farouches des libertés fondamentales en Guinée. Aujourd’hui, son combat s’étend au niveau régional, avec la création d’un réseau d’avocats pour la défense des journalistes et activistes en Afrique de l’Ouest.

Me Salifou Béavogui, avocat au Barreau de Guinée, est une figure incontournable du monde judiciaire. Surnommé « l’avocat des causes difficiles », il s’est illustré par son engagement sans faille pour la défense des droits fondamentaux. En près de trois décennies, il a plaidé dans de nombreuses affaires emblématiques, allant de la protection des journalistes à la défense des droits humains. Parmi les procès marquants, on retient celui de l’attaque contre le domicile de l’ex-président Alpha Condé et le tristement célèbre procès des événements du 28 septembre 2009.

Maitre Béavogui est également un fervent défenseur de la liberté de la presse. Il a défendu plusieurs journalistes guinéens face aux poursuites judiciaires. Son dévouement dans la défense de la liberté d’expression et des droits humains lui a permis de s’imposer comme une figure respectée au sein du milieu judiciaire guinéen et au-delà.

Un combat qui dépasse les frontières

Aujourd’hui, cet engagement franchit les frontières guinéennes. Récemment invité à participer à une réunion organisée par la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), Salifou Béavogui a contribué à la création d’un réseau panafricain d’avocats dédié à la défense des journalistes et des activistes. « La réunion portait sur la création d’un réseau d’Avocats pour la défense des Médias et Activistes en Afrique de l’Ouest (WANAMDEL). À l’issue de cette réunion, ce réseau a été créé et regroupe des avocats de plusieurs pays ouest-africains, dont la Guinée, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal », a précisé Me Béavogui.

La naissance d’un réseau pour la liberté

Le réseau WANAMDEL vise à offrir un système de défense juridique solide aux journalistes et activistes souvent confrontés à des pressions judiciaires et des menaces de harcèlement dans la région. « Ce réseau a été créé pour promouvoir la liberté des médias et la liberté d’expression en Afrique de l’Ouest, tout en permettant à ces acteurs de s’exprimer et de participer au processus de gouvernance sans craindre de harcèlement judiciaire », a expliqué Maître Béavogui avec conviction.

À l’heure où la répression contre les médias et les défenseurs des droits de l’homme s’intensifie dans plusieurs pays ouest-africains, cette initiative apparaît comme une réponse nécessaire pour garantir la protection de ces acteurs cruciaux de la société civile. WANAMDEL marque ainsi une étape importante dans la lutte pour la liberté d’expression sur le continent.

Avec ce nouveau réseau, Salifou Béavogui continue d’étendre son champ d’action, s’affirmant comme un acteur clé dans la défense des libertés fondamentales. Plus que jamais, l’avocat des causes difficiles s’impose comme un rempart contre les injustices et les attaques contre la liberté de la presse en Afrique de l’Ouest.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info