vendredi, octobre 11, 2024
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Polémique sur la rencontre Black M-Général Doumbouya : Antoine Flingo prend la défense de l’artiste Franco-Guinéen et s’adresse à l’opposition politique 

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Après la rencontre de Black M avec le président de la transition il y a  quelques jours, les critiques fusent sur les réseaux sociaux. Accusé de connivence avec le pouvoir, l’artiste est la cible d’attaques virulentes. Antoine Flingo, « le cousin du peuple », a pris sa défense et dénoncé la mauvaise compréhension de la démocratie en Guinée.

Une visite controversée

La rencontre entre l’artiste Black M et le président de la transition guinéenne a provoqué une vive polémique en ligne. Pour beaucoup, l’artiste serait en train de pactiser avec les autorités militaires, surtout après avoir reçu un passeport diplomatique.

Mais face à ces critiques, Antoine Flingo, connu sous le surnom de « cousin du peuple », a décidé de réagir. Dans un long message publié sur Facebook, il n’a pas hésité à remettre en question la façon dont les Guinéens conçoivent la démocratie :  « Le Guinéen a très mal compris la démocratie et la liberté d’expression… surtout les militants de l’opposition. Je le dis et je l’assume parce que c’est une vérité que le peuple doit savoir. On a de la haine contre toute personne qui ne partage pas les mêmes opinions que nous. »

Un regard critique sur l’intolérance politique

Pour Flingo, la rencontre de Black M avec le président n’est rien de plus qu’un acte patriotique. Il pointe du doigt l’intolérance dont certains font preuve à l’égard de ceux qui ne partagent pas leurs opinions politiques :

« On déteste tous ceux qui posent des actes patriotiques parce que pour eux, il faut tout saboter pour exprimer leur ras-le-bol… on ne veut même pas voir quelqu’un près des dirigeants, même si c’est pour son projet personnel ou un projet qui serait bénéfique pour le pays. BLACK M en est une preuve. »

Les critiques visant Black M, selon Flingo, montrent une forme d’hypocrisie politique. Il est persuadé que l’artiste aurait été acclamé s’il avait rencontré un leader de l’opposition :  « Le pauvre est traité de tous les noms d’oiseaux pour simplement avoir rencontré les autorités pour ses projets qu’il a pour la Guinée et avoir reçu un passeport diplomatique. Mais s’il était vu aux côtés d’un leader de l’opposition, il serait acclamé comme un héros. »

Tolérance et respect !

Flingo appelle à la tolérance et au respect des convictions politiques des autres. Il rappelle que la violence et l’intimidation ne font qu’empirer la situation :  « Plus vous essayerez d’imposer votre position aux autres par violence, les injures ou les intimidations, plus vous les éloignerez de votre soi- disant combat. »

Il critique également la manière dont certains militants imposent leurs idées sans accepter la divergence :  « Je préfère la dictature des dirigeants que celle d’un concitoyen qui veut m’imposer forcément son opinion politique. »

Pour lui, la vraie démocratie repose sur l’acceptation des différences, et non sur la division et la haine.

La responsabilité des leaders politiques

Dans son message, Antoine Flingo exhorte les leaders politiques à mieux encadrer leurs partisans et à réévaluer leur communication pour éviter que de tels conflits ne dégénèrent : « Je crois qu’il est temps pour la classe politique guinéenne de revoir leur communication pour mieux informer leurs militants. Sinon, on va tous souffrir ici et les dirigeants seront les seuls gagnants. »

Antoine Fassa considère que cette situation est le résultat d’une mauvaise éducation politique qui incite les citoyens à se haïr les uns les autres pour leurs opinions divergentes. Selon lui, cette dynamique est ce qui empêche le pays de progresser.

Une réflexion sur l’avenir de la Guinée

Antoine Flingo conclut son message par un appel à l’unité et à la paix, invitant chacun à réfléchir à l’impact de ses actions sur l’avenir du pays : « Changeons ensemble pour que la Guinée change. »  

Pour lui, c’est seulement en acceptant les différences et en cessant de politiser chaque action qu’une véritable démocratie pourra naître en Guinée.

Boundèbengouno, pour Laguinee.info 

 

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