A la surprise générale, le procureur près la cour d’Appel de Conakry a requis une réduction de peine pour l’opposant Madic 100 frontières. Au lieu de 5 ans tel que déjà acté en première instance par le Tribunal de Dixinn, il a plaidé pour 12 mois d’emprisonnement contre le jeune militant de l’UFDG. Ce qui n’est pas totalement mal perçu du côté des avocats de la défense. Mais s’il faut une nouvelle condamnation de leur client, ils ont demandé que ce soit avec sursis, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Maître Salifou Béavogui est l’un des avocats de Madic100 Frontières. Au terme de l’audience, il a déclaré à la presse que lui et ses collègues ont: « demandé à ce qu’il (Madic 100 frontière) soit condamné éventuellement avec sursis ».
Poursuivant, l’avocat s’est montré optimiste quant à la possibilité que l’opposant, dit-il, puisse être libéré.
« Le juge prendra compte et rendra sa décision souverainement, nous pensons que ce cri de cœur sera entendu. C’est pourquoi même il y a la grâce, il faut pardonner, l’homme doit toujours pardonner. Et comme il a reconnu qu’il a blessé un temps ou soit peu certaines personnes, certaines sensibilités, et a présenté les excuses. Ce qui ne signifie pas qu’il reconnaît un quelconque fait, ou qu’il est coupable de quoi que ce soit. Je pense que les uns et les autres doivent accepter en bons musulmans ce pardon, et intervenir sans immiscer dans le fonctionnement du système judiciaire. Que la sagesse emporte les esprits, et que ce jeune puisse vraiment être libéré et sortir de cette prison. Ce n’est pas un bandit de grand chemin, c’est un homme qui a peut être exagéré dans les propos, mais tout cela peut être arrangé et il peut être resocialisé », indique-t-il.
L’arrêt de ce procès en appel est annoncé pour le 22 avril 2021. En attendant, Madic 100 Frontières a été ramené en prison.
Maké Fofana pour Laguinee.info