Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI) a annoncé une nouvelle mesure qui vise à interdire la vente de brochures de cours dans les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES) en Guinée. Cette décision, qui suscite des réactions variées parmi les étudiants et le personnel académique, a pour objectif d’assurer un accès équitable aux ressources pédagogiques et de promouvoir l’usage des outils numériques dans l’apprentissage.
Une mesure équitable
Dans un communiqué officiel, le MESRSI a souligné que « aucune transaction commerciale liée à la distribution de documents pédagogiques ne sera tolérée sur les campus universitaires ». Cette interdiction vise à mettre fin à des pratiques jugées peu éthiques, où certains enseignants conditionnaient la validation des évaluations à l’achat de leur propre brochure. Le ministère souhaite ainsi établir un cadre académique plus juste et accessible pour tous les étudiants.
La Plateforme Universitaire de Documentation (PLUDOC)
Pour compenser cette interdiction, le MESRSI met en avant la Plateforme Universitaire de Documentation (PLUDOC), qui sera accessible à tous les étudiants. Ce système vise à centraliser les ressources pédagogiques et à favoriser l’accès à une documentation variée, réduisant ainsi la dépendance des étudiants vis-à-vis des brochures payantes. En parallèle, le ministère encourage les enseignants-chercheurs à soumettre leurs plans de cours, brochures et bibliographies complètes avant le début de chaque semestre académique. Cela permettra aux étudiants de disposer de toutes les informations nécessaires pour leur apprentissage sans avoir à débourser d’argent pour des documents spécifiques.
Comment cette décision est-elle accueillie ?
Cette initiative a été saluée par de nombreux acteurs du milieu éducatif. Les étudiants, qui se plaignaient souvent des coûts liés à l’achat de brochures, voient cette décision comme un pas vers une éducation plus accessible. De même, certains enseignants ont exprimé leur soutien, considérant que cette mesure pourrait favoriser une meilleure qualité de l’enseignement en centrant l’attention sur les contenus académiques plutôt que sur des enjeux financiers.
En mettant en œuvre cette interdiction, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Guinée affirme son engagement à moderniser le système éducatif et à promouvoir un environnement d’apprentissage inclusif. Les universités guinéennes, en se tournant vers des solutions numériques, ouvrent la voie à une éducation plus équitable et accessible pour tous.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info