Le 2 octobre 1958 la Guinée accéda à la souveraineté nationale sous la conduite du camarade Président Ahmed Sékou Touré. Cette date marque un moment important pour notre nation, car elle fait suite au vote historique du « NON » le 28 septembre 1958 au projet de communauté proposé par la métropole Française. Ce choix de l’autonomie et de la dignité reste aujourd’hui des motifs de fierté nationale pour l’ensemble de nos compatriotes.

Le vote du 28 septembre 1958 donne un autre enseignement pour la nouvelle génération ; c’est le sursaut patriotique et l’unité quasi-totale de la nation qui ont conduits à cette victoire du peuple de Guinée. Cela signifie que nous sommes capables de nous unir et d’agir en Guinéens tout court. Le courage sacrificiel de l’ensemble des compagnons de l’indépendance doit continuer à nous guider dans la quête d’une Guinée réconciliée avec elle-même, une Guinée en paix et résolument engagée vers le progrès économique et social.

En 2024, les défis restent nombreux, il ne serait pas exagéré de dire que l’on reste encore sur le starting-block du développement. Le défi est d’autant plus grand encore aujourd’hui en raison d’une énième transition qui rappelle les nombreuses occasions manquées. Si nous ne devons pas l’espoir demeure, il faut cependant une prise de conscience général et surtout chez l’élite.

Dans ce contexte, le rôle de la nouvelle génération devient crucial pour la recherche des solutions durables pour la stabilité institutionnelle et le développement économique du pays. Les jeunes Guinéens, armés de nouvelles idées et de perspectives différentes, ont le potentiel de devenir les moteurs du changement. Ils sont plus ouverts aux dialogues intergénérationnels et à la collaboration entre divers acteurs de la société, qu’il s’agisse de la politique, de l’économie ou de la culture.

Les jeunes doivent s’engager activement dans la vie politique et citoyenne, non seulement en exprimant leurs opinions, mais aussi en prenant des initiatives concrètes. Par exemple, ils peuvent promouvoir des programmes éducatifs et des ateliers de sensibilisation sur la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance. En se mobilisant autour de ces enjeux, ils peuvent contribuer à créer un environnement propice à la stabilité et à la paix.

En outre, les jeunes entrepreneurs et innovateurs peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement économique durable. En développant des initiatives locales et en s’attaquant aux problèmes sociaux, comme le chômage et la pauvreté, ils peuvent générer des solutions qui répondent aux besoins de leur communauté tout en renforçant l’économie nationale. Leurs projets peuvent également encourager une approche plus responsable et durable, essentielle dans le contexte actuel de crises environnementales.

Enfin, il est crucial que les jeunes prennent part aux processus de prise de décision. En plaidant pour une représentation adéquate au sein des institutions, ils peuvent s’assurer que leurs voix et leurs préoccupations sont entendues. Cela inclut la nécessité d’un dialogue inclusif entre toutes les générations, afin de forger un consensus autour des objectifs de développement et de paix.

En somme, la nouvelle génération de Guinée porte en elle l’espoir d’un avenir meilleur. Par leur engagement, leur créativité et leur détermination, ils peuvent contribuer à bâtir une nation plus stable, inclusive et durable, honorant ainsi l’héritage de ceux qui ont lutté pour l’indépendance. En s’unissant pour relever ces défis, les jeunes peuvent véritablement incarner le sursaut patriotique dont le pays a besoin pour avancer vers un avenir prometteur.

Bonne fête de l’indépendance à tous et à toutes !

Tous ensemble pour un Eveil Patriotique et Républicain !

                       Honorable Souleymane KEITA