Le jardin de Kakimbo est l’un des plus grands de Conakry en terme de variété de plantes. Mais depuis plus d’une année, avec la présence du Coronavirus partout dans le monde, le lieu manque de clientèle. C’est ce qu’ont dit ses occupants au micro d’un reporter de Laguinee.info, qui est allé à leur rencontre en début de cette semaine.
Rencontré dans ce grand jardin situé entre le rond-point de Bambéto et la RTG de Koloma, juste en face de l’ARPT, Thierno Amadou Baïlo Diallo fleuriste, indique que son espace dispose de tout genre de plantes.
« Nous sommes là par la grâce de Dieu. Ce jardin que vous voyez, certains pays de la sous- région n’ont pas ce genre de jardin, car nous voyageons dans les autres pays du monde, chercher des plantes qui n’existaient pas ici. Nous disposons de tout genre de plantes dans ce jardin de Kakimbo. Les guinéens doivent se réjouir de cette merveille de la nature. En tout cas nous sommes là pour non seulement notre quotidien mais aussi pour entretenir, sauvegarder le site pour ne pas qu’il disparaisse, parceque ce patrimoine sert tout le pays. Il y a certains clients qui achètent pour effectuer le reboisement à l’intérieur du pays. Il y a certains aussi qui achètent dans le cadre de leur anniversaire. Il vont décider de planter un arbre pour célébrer leur anniversaire », dit-il.
Sadou Diallo est aussi fleuriste dans le même jardin. Mais bien avant, il a suivi une formation en la matière dans une école professionnelle de floriculture.
« Avant la pandémie de Covid19, il y avait beaucoup des clients qui venaient. Mais ils se font rares maintenant. Si nous prenons par exemple les expatriés qui venaient acheter les plantes ornementales qui varient entre 1 million et 1 million 500 milles francs guinéens. S’ils venaient, ils pouvaient acheter jusqu’à dix plantes soit pour leur résidence ou les bureaux. Mais maintenant il se font rares. On recevait au moins cinq expatriés par jour avant, maintenant on peut faire une semaine voir un mois sans recevoir ce genre de de clients. Actuellement nous nous contentons de l’entretien du jardin et des certains clients qui viennent acheter les plantes à fruits ou les plantes pour le reboisement que nous vendons entre 3 mille francs guinéens à 15 mille francs guinéens selon la taille et la qualité de la plante », se plaint le jeune fleuriste.
La garantie d’exercer sur le site, la modernisation du jardin au standard international et sa protection par les agents de garde des eaux et forêts sont entre autre les besoins exprimés par Mohamed Sylla, également fleuriste : « nos besoins sont nombreux actuellement, avec l’appui de l’État nous pouvons faire mieux que ce vous voyez ici. Nous voulons faire de ce jardin un jardin à dimension internationale mais il faut bénéficier de l’appui de l’État. En nous garantissant le domaine sinon un jour quand il y aura changement de régime, il peut nous demander de quitter. Ce serait une perte non seulement pour nous mais aussi pour toute la nation. Ensuite seul notre jardin n’est pas protégé alors que c’est nous qui fournissons la plupart des forêts en Guinée ici. Donc nous demandons à l’État de nous aider à protéger notre de Kakimbo qui Commun à tous les Guinéens aujourd’hui ».
Les fleuristes de ce jardin craignent d’être déguerpis. D’après eux, ils ont déjà failli être dégagés du lieu. Mais, ajoutent-ils, grâce à l’implication des autorités communales de Ratoma, la menace de déguerpissement a été mise de côté pour le moment.
Ibrahima Foulamory Bah pour Laguinee.info