La rentrée scolaire à Faranah, prévue pour le 25 septembre 2024, a été marquée par une faible mobilisation des élèves. Les établissements, tels que le Collège Niger, Faranah-Koura et le Collège 2, ont constaté un nombre très réduit d’élèves présents ce jour-là.
Le Directeur préfectoral de l’Éducation, Kandas Camara, a effectué des visites dans plusieurs écoles. Après ce constat, il a déclaré : « Nous avons sillonné certaines écoles de la commune urbaine de Faranah, et bien que les enseignants aient répondu massivement présents, les élèves se sont fait désirer. À l’école primaire Aviation, sur près de mille élèves, nous n’avons trouvé que 66. Dans le Collège 2, sur les 9 professeurs programmés, tous étaient présents, mais seulement 9 élèves étaient au rendez-vous. C’est un chiffre très préoccupant. »
Ibrahima Sory Fofana, élève, a également exprimé son point de vue : « Je suis venu à l’école ce matin pour ne pas que les premiers cours m’échappent. J’ai échoué au Brevet l’année dernière, mais cela m’a donné une leçon. Cette année, je vais redoubler d’ardeur pour réussir. Je demande à mes amis de venir à l’école ; c’est en ce moment que les professeurs pourront mieux dispenser les cours. Ne restons pas à la dernière minute pour dire qu’on va apprendre tout, l’esprit sera trop surchargé. »
Le Contrôleur général de la police, Bernard Kamano, a exprimé son soutien aux élèves présents en indiquant : « J’ai demandé aux enseignants de commencer les cours dès aujourd’hui. Je distribue des cahiers pour inciter les professeurs à donner des leçons. Quand les autres apprendront que leurs collègues ont commencé les cours, ils vont rallier l’école. Ceux qui sont venus aujourd’hui, s’ils ne font pas cours, demain, c’est possible qu’ils ne viennent pas. J’ai demandé au DPE et aux chefs d’établissements de recevoir les élèves même s’ils n’ont pas de tenue pour la première semaine. C’est le premier jour qu’il faut préparer les examens, c’est le premier jour qu’il faut préparer sa réussite. »
De nombreux parents d’élèves se plaignent de la conjoncture économique, qui complique l’achat de fournitures scolaires et de vêtements pour leurs enfants.
De Faranah, Ibrahima Oularé, pour Laguinee.info
