Dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 septembre 2024, un incident tragique a secoué le secteur de Doukka, dans la sous-préfecture de Pilimini, préfecture de Koubia. Un adolescent de 7 ans a accidentellement tiré sur sa sœur de 9 ans avec l’arme de leur père, causant sa mort. Ce drame soulève de vives interrogations sur la sécurité des armes dans les foyers.

Les événements se sont déroulés aux alentours de 22 heures, lorsque Boubacar Touré, âgé de 7 ans, a manipulé l’arme de son père, entraînant un coup de feu fatal dirigé vers sa sœur, Kadiatou Touré, 9 ans. Alertées, les autorités locales ont réagi rapidement pour constater les faits. Selon les témoignages recueillis sur place, l’enfant a profité de l’absence de son père, parti chez un voisin, pour insérer une cartouche dans l’arme. C’est lors de cette manipulation maladroite que le tir est survenu, tuant instantanément sa sœur.

Le sous-préfet de Pilimini, Ismaël Diao Baldé, joint par téléphone, a expliqué les circonstances de ce drame :

« Nous avons été informés d’un incident aux environs de 22 heures. Une équipe a immédiatement été dépêchée sur les lieux, composée d’agents de sécurité et de professionnels de la santé. Nous avons découvert une jeune fille gisant dans une mare de sang. Les témoins nous ont rapporté que Boubacar Touré, 7 ans, avait tiré sur sa sœur Kadiatou Touré. Après le constat, le corps a été remis à la famille pour les obsèques. »

Le père des enfants, récemment malade et encore convalescent, se trouvait chez un voisin au moment des faits. L’arme, laissée sans surveillance, a permis à l’enfant de la manipuler, avec des conséquences tragiques. La famille, bouleversée, a été entendue par les autorités locales, avant que l’affaire ne soit transférée au commissariat central de Koubia pour des investigations plus poussées.

Face à cette situation, le sous-préfet a également lancé une campagne de sensibilisation pour prévenir de futurs incidents similaires.

« Nous avons rappelé à la population l’importance de sécuriser les armes, qu’elles soient blanches ou à feu. Elles doivent être rangées en lieu sûr, loin des enfants et des personnes vulnérables. Nous avons aussi recommandé l’immatriculation des armes, car leur absence d’identification complète reste un problème sérieux », a ajouté Ismaël Diao Baldé.

Ce drame qui endeuille la communauté de Pilimini soulève une fois de plus la question de la responsabilité liée à la détention d’armes dans les foyers. Alors que les autorités locales intensifient les efforts de sensibilisation, cette tragédie vient rappeler l’urgence de sécuriser ces équipements potentiellement dangereux, afin de protéger les plus vulnérables.

De Labé, Thierno Nouhou Baldé, Laguinee.info